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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention

Colloque international francophone

3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec

Mesures de prévention collective suite à l’évaluation des risques d’exposition aux HAP dans l’entreprise GOODYEAR  d’Amiens (France).

  

M-C. PHAM

 

Médecin du travail de l’ASMIS , Service de Santé au Travail, 77 rue Debausseaux, 80 000 Amiens. Laboratoire de toxicologie du centre Hospitalier universitaire de Grenoble, France.

mc.pham@asmis.net

 

L’industrie du caoutchouc est classée par l’IARC en classe 1. Les molécules les plus suspectées sont les HAP qu’on retrouve surtout dans les huiles de process et dans le noir de carbone.

Matériels et méthodes : L’évaluation s’est faite en octobre 2006, selon le protocole établi par le laboratoire de Grenoble, par le dosage du 1-hydroxypyrène urinaire chez 5 salariés du secteur des presses exposés aux fumées de vulcanisation.

Les résultats montrent un taux dix fois supérieur comparativement à ceux que l’on trouve chez un non-exposé fumeur et ce, malgré des concentrations atmosphériques très inférieures à la valeur limite d’exposition.

Les stratégies de prévention collective au sein de l’entreprise mises en place depuis août 2000 ont été renforcées en 2008, suite à cette étude par : l’amélioration du captage et de l’extraction des fumées, mesures techniques afin d’éviter les contacts avec la fumée et des mesures atmosphériques à chaque poste à risques. 

Conclusion : Cette évaluation a permis de renforcer les stratégies de prévention collective en matière d’assainissement de l’air. Mais le risque cancérogène attribué par l’IARC ne concerne pas seulement les HAP. Les tests mutagènes peuvent être utilisés pour la surveillance des expositions.