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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention

Colloque international francophone

3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec

Optimisation et coloration différentielle des cellules urothéliales pour le test des micronoyaux urinaires

  

F. FORTIN1,3,4, T. ANGHEL1, P. BROCHU1,3, C. VIAU2, N. LEMIEUX1,3,4

 

1 Département de pathologie et biologie cellulaire et 2 Chaire d’analyse et de gestion des risques toxicologiques, département de santé environnementale et santé au travail, Université de Montréal, Casier Postal 6128, Succursale Centre-ville, Montréal, Québec, Canada, H3C 3J7. 3 Département de pathologie et 4 Centre de recherche, CHU Sainte-Justine, 3175 chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Montréal, Québec, Canada, H3T 1C5.

flechere.fortin@umontreal.ca

 

Une incidence accrue de cancer de la vessie est associée à l’exposition de plusieurs produits chimiques présents autant dans l’environnement de vie (arsenic dans l’eau potable, etc.) que dans l’environnement de travail (HAP, colorants, etc,). Le besoin d’une méthode permettant de mettre en évidence des effets génotoxiques précoces sur les cellules de la vessie rend le test des micronoyaux urinaires prometteur. Cependant, le taux élevé d’échecs et une contamination des échantillons par des cellules squameuses surtout dans les urines des femmes sont fréquemment rapportés. Nous avons recensé les différentes techniques décrites dans la littérature afin de les comparer et d’en optimiser la méthode. Des échantillons d’urine provenant de la deuxième miction de la journée ont été obtenus de douze volontaires (6 hommes et 6 femmes), répartis dans deux groupes d’âge distincts (20 à 35 ans, 50 ans et plus). Les volumes d’urine nécessaires étaient de 100 (femmes) et 250 ml (hommes). Comparée à la fixation au méthanol seul, la fixation des échantillons avec le Carnoy I (75% méthanol/ 25% acide acétique) a permis de conserver une meilleure morphologie cellulaire. La coloration par le test de Papanicolaou a permis de faire une distinction sans équivoque entre les cellules urothéliales et les cellules squameuses retrouvées dans les échantillons d’urine, alors qu’aucune autre des colorations (Giemsa, vert rapide, etc.) proposées dans la littérature ne le permettait. L’optimisation rapportée ici permet de dégager les conditions idéales pour une bonne réussite du test des micronoyaux urinaires dans les cohortes nécessitant ce type de surveillance biologique.