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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention

Colloque international francophone

3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec

Utilisation des métabolites urinaires pour l'estimation et la prévention du risque HAP

  

M. LAFONTAINE

 

Hygiéniste industriel, 14 Grande Rue, 54360 VIGNEULLES, FRANCE.
michel.lafontaine@packsurfwifi.com

 

En France, jusqu'au milieu des années 1990, l'exposition aux HAP en milieu industriel était évaluée essentiellement à partir de prélèvements atmosphériques dits "d'ambiance" ou individualisés.

Depuis, l'utilisation de métabolites urinaires a permis de mieux appréhender et surtout de personnaliser certains aspects des expositions, en intégrant notamment  l'imprégnation cutanée, l'influence des protections personnelles et le débit respiratoire des opérateurs exposés.

Bien que sa représentativité du risque cancérogène soit très discutée, le 1-OHPyrène, dérivé majeur du pyrène, est le métabolite urinaire le plus utilisé comme référence de l'exposition aux HAP. A partir d'expériences menées sur "le terrain" en conditions réelles, il a permis d'estimer les parts respectives des principales voies de pénétration (respiratoire et cutanée) ainsi que l'importance de l'hygiène vestimentaire.

Le 3-OHBaP, un des métabolites du BaP, est plus représentatif des HAP cancérogènes. Beaucoup moins concentré dans les urines que le 1-OHPyrène (facteur > 1000), sa mise au point analytique a été difficile. Après validation d'une méthode originale, application en a été faite dans divers secteurs industriels.
Une relation linéaire significative, a pu être établie entre BaP atmosphérique et 3-OHBaP à partir des données concernant des opérateurs exposés essentiellement par voie respiratoire. Elle est à l'origine de la proposition d'une valeur seuil urinaire. Compte tenu du "retard" observé entre l'exposition aux HAP et l'excrétion du 3-OHBaP, cette valeur est applicable en début de poste de la 2ème journée de travail.