Site de Benoît Melançon / Thèses canadiennes en littérature française du XVIIIe siècle


Fahmy, Jean Mohsen, «Voltaire et Paris», Montréal, Université McGill, thèse de doctorat, mars 1977, 368 p. Dir. : Jean Terrasse.


La critique a toujours considéré Voltaire comme le prototype parfait du Parisien, le défenseur au XVIIIe siècle de la vie mondaine et des plaisirs de la société. Ce faisant, les chercheurs ont surestimé l’importance des thèmes du Mondain; pourtant, Voltaire n’a cessé de réfléchir, de manière certes non systématique mais pourtant incessante, sur la vie à Paris opposée à la vie à la campagne. Le philosophe se fatiguait vite des «tourbillons» de la vie dans la capitale et a peu à peu privilégié la retraite à la campagne; celle-ci lui est également apparue assez vite comme une condition importante pour faire une oeuvre plus forte, plus libre et plus efficace.

Voltaire a fait un portrait guère flatté de Paris et des Parisiens : l’urbanisme de la ville souffre de maintes carences; le goût y est corrompu par la bêtise et le triomphe des modes; les Parisiens sont légers et superficiels, et en même temps fanatiques et cruels. Voltaire aboutit bientôt à la conclusion que la vie à la ville farde les visages et pervertit les consciences; en contraste, la vie à la campagne est plus pure et plus honnête. En cela, Voltaire se rapproche plus qu’on ne I’imagine de Rousseau; il a même souvent le ton de véhémence et les imprécations du «citoyen de Genève» contre le «monde» et la société.


Publication

Fahmy, Jean Mohsen, Voltaire et Paris, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 195, 1981, 265 p. ISBN : 0 7294 0257 6; ISSN : 0435-2866.


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