Melançon, Robert, Élisabeth Nardout-Lafarge et Stéphane
Vachon (édit.)
le Portatif d’histoire littéraire, Montréal,
Université de Montréal, Département d’études
françaises, coll. «Paragraphes», 15, 1998, xxv/697 p.
[UDM / BLSH / PÉR]
Quatre parties
1. Introduction2. Choix de textes (425 pages, 34 textes)
On y trouve des textes d’auteurs dont vous entendrez souvent le nom en classe :3. Bibliographie (225 pages)Barthes,
Brunetière,
Escarpit,
Genette,
Jauss,
Lanson,
G.-A. Vachon,
Vernier,
etc.
Bibliographie commentée de textes sur l’histoire de la littératurePrès de 700 titres4. Série d’index et de tables
Divers
Conçu par trois professeurs du Département d’études françaises
Ouvrage de référenceOuvrage d’approfondissement
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À la BLSH, il est classé, parmi les périodiques, à «Paragraphes».
Quelle est l’histoire de l’histoire de la littérature ?
Sources
Escarpit, Robert, «Histoire de l’histoire de la littérature», dans Raymond Queneau (édit.), Histoire des littératures. III. Littératures françaises, connexes et marginales, Paris, Gallimard, coll. «Encyclopédie de la Pléiade», 7, 1978 (nouvelle édition), p. 1747-1826. [UDM / BLSH / PN 543 / H56 / Consultation interne]PlanMelançon, Robert, Élisabeth Nardout-Lafarge et Stéphane Vachon (édit.), le Portatif d’histoire littéraire, Montréal, Université de Montréal, Département d’études françaises, coll. «Paragraphes», 15, 1998, xxv/697 p. [UDM / BLSH / PÉR]
IntroductionA. Deux remarques préliminaires — Histoire, littérature, histoire de la littérature
Remarque 1 — Histoire lexicaleLittératureRemarque 2 — Une discipline en constante transformation : l'histoire de la littérature
Histoire
B. De l’Antiquité au XVIIIe siècleIntroductionC. Les XIXe et XXe siècles1. Le monde grec (~ VIe siècle - ~ IIe siècle)
1. La critique littéraire2. Rome (~Ier siècle - Ve siècle)
2. L’histoire
3. L’histoire de la littérature ?
4. Le catalogue1. L’histoire3. Le Moyen Âge (476-1453)
2. Le catalogue
3. La biographie4. La Renaissance
1. La mise en récit5. Le XVIIe siècle
2. Le nationalisme linguistique
3. La Réforme
4. L’imprimerie1. La critique littéraire6. Le XVIIIe sièclePoétique2. La Querelle des Anciens et des Modernes
Biographie et bibliographie
Le latin1. Le progrèsConclusion de cette section
2. Le doute
3. Le récit
4. La nouvelle définition de la littératureUne lente transformation1. Le XIXe siècleConclusion1. Des changements structurels profonds
2. L’histoire comme discipline
3. Le progrès vertu cardinale
4. La montée des nationalismes2. Le XXe siècle1. Un mouvement généralisé
2. Sa définition
3. Nationalisme et enseignement1. Gustave Lanson (1857-1934), et après (sa fortune)1. L’histoire de la littérature et l’histoire de la civilisation
2. L’histoire de la littérature et son objet
3. L’histoire de la littérature et la méthode scientifique
4. L’histoire de la littérature et la sociologie
5. L’histoire de la littérature et ses savoirs
6. L’histoire de la littérature et l’impressionnisme2. La crise structuraliste3. Aujourd’hui
1. La persistance de l’histoire de la littérature
2. Le succès de l’histoire
3. De nouvelles techniques
4. De nouvelles approches
5. De nouveaux objets
6. Le retour du balancier
Dom Rivet de la Grange, «Préface» (1733), Histoire littéraire des bénédictins de Saint-Maur
«Tous ceux de la nation dont on a connoissance, et qui ont laissé quelque monument de literature, y trouveront place, tant ceux dont les écrits sont perdus, que ceux dont les ouvrages nous restent, en quelque langue et sur quelque sujet qu’ils aient écrit. Il nous a même paru que nôtre dessein demandoit d’y comprendre aussi les gens de letres, qui à cela près qu’ils n’ont point fait, que l’on sache, usage de leur plume, n’ont pas laissé ou d’exceller dans les sciences, ou de briller dans le monde savant» (texte reproduit dans Robert Melançon, Élisabeth Nardout-Lafarge et Stéphane Vachon [édit.], le Portatif d’histoire littéraire, Montréal, Université de Montréal, Département d’études françaises, coll. «Paragraphes», 15, 1998, xxv/697, p. 42 [UDM / BLSH/ PÉR]).
Wellek, René, The Rise of English Literary History, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1941, vii/275 p.
«La conception même des buts du poète, généralement décrit comme un humble artisan au service de son Créateur, l’anonymat habituel de la création littéraire, le “communisme” coutumier des thèmes et des formes qui montre que l’on ne donnait de valeur ni à l’originalité, ni à l’individualité, l’absence de considération pour l’historicité des événements, tous ces symptômes parallèles de la mentalité médiévale expliquent l’absence d’une histoire littéraire proprement dite» (cité dans Robert Escarpit, «Histoire de l’histoire de la littérature», dans Raymond Queneau (édit.), Histoire des littératures. III. Littératures françaises, connexes et marginales, Paris, Gallimard, coll. «Encyclopédie de la Pléiade», 7, 1978 (nouvelle édition), p. 1747-1826, p. 1769 [UDM / BLSH / PN 543 / H56 / Consultation interne]).
Désiré Nisard, Histoire de la littérature française, 1844
«l’histoire d’une littérature est l’histoire de ce qui n’a pas cessé, dans les œuvres littéraires d’une nation, d’être vrai, vivant, d’agir sur les âmes, et de faire partie essentielle et permanente de l’enseignement public. Mais cela même, n’est-ce pas le fonds, n’est-ce pas l’âme de la nation ? § Ce que nous avons à étudier, à caractériser avec précision, c’est le fonds même, c’est l’âme de notre France, telle qu’elle se manifeste dans les écrits qui subsistent. C’est cet esprit français qui est une de ces plus grandes puissances du monde moderne» (texte reproduit dans Robert Melançon, Élisabeth Nardout-Lafarge et Stéphane Vachon [édit.], le Portatif d’histoire littéraire, Montréal, Université de Montréal, Département d’études françaises, coll. «Paragraphes», 15, 1998, xxv/697, p. 92 [UDM / BLSH / PÉR]).
Febvre, Lucien, «De Lanson à Mornet : un renoncement ?», dans Combats pour l’histoire, Paris, Armand Colin, 1953, p. 263-268. [UDM / BLSH / 901 / F289c]
«Une “histoire historique”, pour [Lanson], cela veut dire ou voudrait dire l’histoire d’une littérature, à une époque donnée, dans ses rapports avec la vie sociale de cette époque. […] Il faudrait, pour l’écrire, reconstituer le milieu, se demander qui écrivait, et pour qui, qui lisait, et pourquoi; il faudrait savoir quelle formation avaient reçu, au collège ou ailleurs, les écrivains — et quelle formation, pareillement leurs lecteurs […] il faudrait savoir quel succès obtenaient et ceux-ci et ceux-là, quelle était l’étendue de ce succès et sa profondeur; il faudrait mettre en liaison les changements d’habitude, de goût, d’écriture et de préoccupation des écrivains avec les vicissitudes de la politique, avec les transformations de la mentalité religieuse, avec les évolutions de la vie sociale, avec les changements de la mode artistique et du goût, etc.» (p. 264).
Lanson, Gustave, «Le quinzième siècle (1420-1515)», dans Histoire de la littérature française, Paris, Librairie Hachette, 1912 (douzième édition revue), xviii/1204 p. [UDM / BLSH / 840.9 / L295h / 1912]
«Le XVe siècle continue et développe les caractères du XIVe : épuisement, dissolution, ou monstrueuse déviation des principes vitaux du moyen âge, intermittente et comme inquiète éclosion de quelques bourgeons nouveaux, effort incomplet et encore entravé des formes futures vers la vie.
1. Charles d’Orléans
Les premières années du règne de Charles VII appartiennent surtout au groupe des humanistes qui commencent à épeler avec un accent nouveau les auteurs tant de fois compilés et cités par le pédantisme des siècles précédents. Ne nous arrêtons pas à l’excellente Christine Pisan, bonne fille, bonne épouse, bonne mère, du reste un des plus authentiques bas-bleus [une pédante] qu’il y ait dans notre littérature, la première de cette insupportable lignée de femmes auteurs, à qui nul ouvrage sur aucun sujet ne coûte, et qui pendant toute la vie que Dieu leur prête, n’ont affaire que de multiplier les preuves de leur infatigable facilité, égale à leur universelle médiocrité. Il faut l’estimer, étant Italienne, d’avoir eu le cœur français, et d’avoir rendu un dévouement sincère et désintéressé aux rois et au pays dont longtemps les bienfaits l’avaient nourrie; le cas n’est pas si fréquent. Elle y a gagné du reste d’avoir écrit dans de beaux élans d’affection émue cinq ou six strophes ou pages qui méritent de vivre. Cette Italienne qui sait le latin a quelque souci de la phrase, et quelque sentiment des beaux développements largement étoffés» (p. 166-167).
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