Attention ! Le contenu des leçons varie d'année en année. Le contenu des examens aussi.
I. Questions factuelles (15 points)
1. Quel est le principal apport de l'Antiquité grecque à l'histoire littéraire ?
2. Quel est le principal apport de l'Antiquité romaine et du Moyen Âge à l'histoire littéraire ?
3. Par quelle oeuvre Germaine de Staël a-t-elle contribué aux conceptions «nationalistes» de l'histoire littéraire ?
4. Plusieurs historiens de la littérature du XIXe siècle ont été inspirés par les sciences de la nature. Donnez un exemple.
5. Dans «Poétique et histoire», Gérard Genette polémique avec divers groupes et critiques; indiquez-en un.
6. Dans les textes portant sur Mme de Staël, on insiste souvent sur ses maîtres à penser. Nommez-en un.
7. Qui est le principal représentant de l'approche critique appelée esthétique de la réception ?
8. Un concept mis de l'avant par Michel de Certeau est souvent utilisé par les historiens de la lecture, notamment par Roger Chartier. De quel concept s'agit-il ?
9. Rolf Engelsing oppose deux types de lecture. Nommez un de ces deux types de lecture.
10. On a parfois préféré à la notion de siècle d'autres notions en histoire littéraire. Indiquez-en une.
11. Quel est l'auteur du XVIIIe siècle qui a insisté sur le passé littéraire de l'humanité en parlant de quatre Siècles (non successifs) ?
12. Quel événement marque le début du Moyen Âge ?
13. Dans son exposé, Bruno Roy a parlé des deux formes de la langue française pratiquées au Moyen Âge; indiquez-en une.
14. La recherche sur le Moyen Âge est en plein renouvellement; indiquez un des domaines dans lesquels se fait sentir ce renouvellement.
15. Nommez une femme de lettres du Moyen Âge.
II. Questions à développement (45 points)
16. Gustave Lanson est un des personnages les plus importants de l'histoire littéraire au tournant du XXe siècle. En une quinzaine de lignes, présentez son apport à l'histoire littéraire et la fortune de son oeuvre.
17. Gérard Genette distingue quatre types d'histoire littéraire, mais il en est un qu'il expose longuement et qu'il appelle de ses voeux. Dites quel est ce type d'histoire littéraire et présentez-le en une dizaine de lignes.
18. En fonction de quels critères certains historiens de la littérature font-ils commencer le XVIIIe siècle durant la décennie 1680-1690 ?
I. Questions factuelles (30 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Paul Zumthor a beaucoup fait pour la redécouverte d'un groupe de poètes de la Renaissance. Quel est ce groupe de poètes ?
2. Les caractères typographiques du Moyen Âge ne sont pas les mêmes que ceux que nous utilisons aujourd'hui en français. Nommez un de ces deux types de caractères.
3. Donnez le titre d'un roman chevaleresque OU nommez un des personnages de ce qu'on appelle les romans de Bretagne. (Répondez à l'une ou à l'autre des questions.)
4. La Renaissance a été un mouvement européen : donnez le nom d'un homme de science, d'un écrivain ou d'un voyageur de cette époque qui n'est pas français.
5. Quel est le critique français dont le nom est associé à la notion de génération littéraire ?
6. Éric Méchoulan a organisé sa présentation de diapositives en fonction de la question du temps. Indiquez un des trois rapports au temps qu'il a abordés.
7. Nommez un auteur baroque.
8. Nommez un peintre du XVIIe siècle dont une oeuvre a été présentée en classe.
9. Le salon tient une grande place dans la vie littéraire au XVIIe siècle. Nommez une des activités qu'on y pratiquait.
10. Quelle institution littéraire Richelieu a-t-il fondé en 1634 ?
11. Il y a au moins trois façons de lier les savoirs entre eux dans l'Encyclopédie. Indiquez-en une.
12. Nommez un des deux directeurs de l'Encyclopédie.
13. Quels sont les trois ordres qui composent la société d'Ancien Régime ?
14. Quelle est la principale caractéristique du pouvoir royal en France après la mort de Louis XIV ?
15. Quatre Anglais ont particulièrement marqué les Lumières en France. Nommez-en un et indiquez dans quel domaine il a influencé ses contemporains.
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
16. Qu'est-ce qu'une génération littéraire ? Répondez en une dizaine de lignes.
17. En présentant le XVIIe siècle, Éric Méchoulan a évoqué deux conceptions différentes du classicisme, deux façons différentes d'en concevoir l'évolution. Quelles sont ces deux conceptions ? Résumez-les en une dizaine de lignes et montrez ce qu'elles ont en commun.
18. Quelle est la métaphore emblématique des Lumières ? Justifiez votre réponse. Rédigez une dizaine de lignes.
I. Questions factuelles (30 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Voltaire parlait du Siècle de Louis XIV. Stéphane Vachon a proposé, sur le même modèle, d'associer un nom propre au XIXe siècle. Quel est ce nom propre ?
2. Nommez un auteur de l'Émigration.
3. Dans quel texte de 1827 Victor Hugo expose-t-il les fondements de son esthétique ?
4. On peut regrouper Claire Démar, Suzanne Voilquin, Angélique Arnaud et Caroline Simon sous une étiquette, puisqu'elles faisaient toutes partie d'un même mouvement aux multiples ramifications. Quel est ce mouvement ?
5. Plusieurs écrivaines du XIXe siècle ont eu recours à un pseudonyme. Donnez un exemple.
6. À quelle revue du XIXe siècle peut-on associer les noms de Sand, de Buloz et de Louandre ?
7. François-Xavier Garneau (Histoire du Canada) et James Huston (Répertoire national) souhaitaient tous les deux montrer à un représentant du pouvoir britannique qu'il avait tort de dire des Canadiens qu'ils formaient un «peuple sans histoire ni littérature». Quel était le nom de ce représentant ?
8. Il y a quatre grands types de textes rédigés pendant le Régime français. Nommez un de ces types.
9. Nommez un des trois types de «travailleurs de la pensée» peints par Vigny dans la préface de Chatterton.
10. Quel est l'auteur de l'article «Philosophe» de l'Encyclopédie ?
11. Nommez une des revues importantes de la Révolution tranquille.
12. Dans son introduction, Pierre Nepveu a indiqué deux «grands faits» de la Révolution tranquille, deux «mots clés», deux «termes majeurs». Indiquez un de ces «mots clés».
13. Nommez un des éléments du décor de Huis Clos.
14. Dans Huis clos, quel est le métier de Joseph Garcin (avant sa venue en enfer...) ?
15. Quel est le crime qu'a commis Estelle dans Huis clos ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
16. Dans les manuels d'histoire de la littérature française, on fait souvent apparaître l'autobiographie en 1782, avec la parution des six premiers livres des Confessions de Jean-Jacques Rousseau. Pourtant, il existe avant cette date des textes dans lesquels des groupes sociaux ou des personnes se sont racontés. Cinq éléments de cette tradition ont été présentés en classe. Nommez-en deux (genres, auteurs, etc.) et indiquez en quoi ils se distinguent de la pratique de Rousseau. Rédigez au maximum une dizaine de lignes.
17. En quoi la période 1944-1948 est-elle importante dans l'histoire de la littérature québécoise ? Rédigez une dizaine de lignes.
18. À partir de l'exposé d'André Brochu, proposez une définition de l'existentialisme littéraire. Cette définition devra comporter au moins quatre caractéristiques de ce mouvement. Rédigez au maximum une dizaine de lignes.
I. Questions factuelles (50 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Nommez une des trois fonctions du manuel d'histoire littéraire.
2. On a vu en cours que A New History of French Literature de Denis Hollier soulève deux questions fondamentales en ce qui concerne l'écriture de l'histoire littéraire. Nommez une de ces deux questions.
3. Dans les manuels d'histoire littéraire, on a souvent recours à des périphrases pour désigner les écrivains. C'est le cas du «patriarche de Ferney» ou de «la bonne dame de Nohant». Dites quel écrivain se cache soit sous la première soit sous la seconde expression. (Bref : une seule réponse suffit.)
4. Dans A New History of French Literature de Denis Hollier, un auteur est présenté en 1791 (pour la publication anonyme d'un de ses romans) et en 1931 (pour la parution d'une autre oeuvre). De qui s'agit-il ?
5. La SATOR s'occupe-t-elle de la poésie moderne ?
6. Pour la SATOR, qu'est-ce qu'une «configuration récurrente d'informations narratives» ?
7. Nicholson Baker a utilisé, dans The Size of Thoughts (1996), un cédérom contenant tous les textes de la littérature anglaise parus entre 600 et 1900 dans un genre particulier. De quel genre s'agit-il ?
8. Qu'est-ce que DISCOTEXT 1 ?
9. Qui est l'auteur de Anna braillé ène shot ?
10. En 1867, le poète Octave Crémazie déplorait, dans une lettre à l'abbé Casgrain, que les Canadiens français parlent... français! Il rêvait alors d'une langue qui aurait été propre à ses compatriotes. De quelle langue s'agit-il ?
11. Quelle querelle linguistique le livre les Insolences du frère Untel (1960) a-t-il entraînée ?
12. Lors de la séance du 18 mars, trois aspects de la réflexion sur la langue au Québec durant le XXe siècle ont été présentés. Il a d'abord été question de la querelle linguistique abordée à la question précédente. Puis, un second aspect a été abordé. Enfin, des textes contemporains (dont celui de la question 9) ont été commentés. Quel est ce second aspect de la question linguistique québécoise au XXe siècle ?
13. Un poète de la fin du XIXe siècle a joué un rôle particulièrement important dans la réflexion sur ce qu'il a lui-même appelé la «crise de vers». De qui s'agit-il ?
14. La littérature moderne a accordé une grande place à une fonction particulière de la poésie. De quelle fonction s'agit-il ?
15. Quel poète du début du XXe siècle a pratiqué une «fiction d'enregistrement», une poésie proche de la conversation ?
16. Les surréalistes ont utilisé divers moyens pour explorer l'inconscient : le récit de rêve, l'écriture sous hypnose, etc. Indiquez un autre de ces moyens.
17. En introduction à la synthèse du cours, le professeur a rappelé les trois lignes de force du contenu du cours. Parmi elles, il y avait les questions de temporalité et les problèmes particuliers de l'écriture de l'histoire de la littérature. Quelle était l'autre ligne de force ?
18. Quelle est la figure de l'intellectuel qui domine au XVIIe siècle ?
19. Quelle est la figure centrale du frontispice de l'Encyclopédie ?
20. Selon Pierre Nepveu, le «passage à un au-delà de la Révolution tranquille» est visible dans la création de revues comme la Barre du jour et dans la montée de la contre-culture. De quelle année peut-on dater ce «passage» ?
21. Nommez un auteur du Régime français.
22. Donnez le nom d'un auteur qui a pratiqué la comédie-ballet.
23. En 1831, il y a un schisme au sein des saint-simoniens. Certains se regroupent autour de Pierre Leroux; d'autres, autour d'un autre leader. Quel est ce leader ?
24. La Renaissance italienne a-t-elle précédé ou suivi la Renaissance française ?
25. Dans la leçon consacrée au Moyen Âge, Bruno Roy a nommé deux poètes médiévaux que le XIXe siècle a redécouverts, notamment à cause de la place du je dans leur poésie. Nommez un de ces deux poètes.
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Répondez aux trois questions. Faites des phrases complètes.
26. Dans «Pour un unilinguisme antinationaliste», André Belleau défend deux propositions. Dites quelles sont ces propositions, puis indiquez brièvement en quoi elles diffèrent des positions habituellement défendues sur la question linguistique au Québec. Rédigez une dizaine de lignes.
27. On a vu à la dernière séance que l'histoire de la littérature québécoise pose des problèmes particuliers. Présentez deux de ces problèmes en une dizaine de lignes (au total).
28. L'informatique est en train de changer de multiples facettes de l'activité littéraire; c'est ce que l'on a vu dans l'introduction de la séance consacrée à «Informatique et histoire littéraire». Indiquez deux des domaines où ces changements se font sentir.
III. Les manuels d'histoire littéraire (40 points)
Vous devez répondre à une seule des deux questions qui suivent. Votre réponse devra faire deux ou trois pages. Vous devez faire des phrases complètes. Vous devez organiser votre pensée; il faut éviter de jeter sur le papier des idées en vrac. Avant le début de votre réponse, il faut indiquer quel manuel vous avez choisi pour l'examen.
29. Tout manuel suppose un découpage chronologique. En quelques mots, dites quel est ce découpage dans le manuel que vous avez choisi, puis expliquez pourquoi l'auteur a retenu ce découpage. Commentez ensuite ce découpage à la lumière des réflexions entendues en classe, aussi bien sur le siècle abordé dans ce manuel que sur les problèmes de périodisation en histoire de la littérature.
30. On a vu en cours que le renouveau de l'histoire de la littérature passe notamment par la réflexion sur la lecture (histoire, typologie, nature, etc.). Le manuel que vous avez choisi est-il sensible à cette question ? Si oui, comment y parle-t-on de la lecture ? Sinon, pourquoi ? Pour répondre à la question, servez-vous des réflexions entendues en classe.
I. Questions factuelles (30 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Quel est le principal apport de l'Antiquité romaine à l'histoire littéraire ?
2. Une forme de nationalisme apparaît à la Renaissance. De quelle forme s'agit-il ?
3. Quelle est la querelle littéraire qui témoigne de l'importance grandissante de la notion de progrès en littérature ?
4. Nommez un historien de la littérature du XIXe siècle dont le travail critique était dominé par la psychologie de l'auteur, par le travail de la subjectivité.
5. Dans les manuels d'histoire littéraire, on présente souvent Mme de Staël comme une disciple. De qui ? (Un seul nom suffit.)
6. Lorsqu'il a été question du livre comme objet, de la matérialité de la lecture, plusieurs exemples ont été donnés par le professeur. Il s'agissait alors de montrer que la lecture dépend de la façon même dont se présente le texte. Rappelez un de ces exemples.
7. Rolf Engelsing oppose deux types de lecture, la lecture extensive et la lecture intensive. Jean Marie Goulemot raffine ce modèle en proposant de parler d'un troisième type de lecture. De quel type de lecture s'agit-il ?
8. L'esthétique de la réception repose sur un concept central. Quel est ce concept ?
9. Quand (date ou siècle) fait-on commencer traditionnellement le Moyen Âge ?
10. De quelle époque (date ou siècle) date-t-on habituellement les premiers textes en langue française ?
11. Dans quelle région de la France parlait-on la langue d'oc ?
12. Depuis combien de temps la notion de siècle joue-t-elle un rôle de premier plan en histoire littéraire ?
13. Durant les dernières années du XVIIe siècle, un événement politique a favorisé le rayonnement de la culture française en Europe. Lequel ?
14. À l'origine de «Histoire ou littérature ?» de Roland Barthes, il y a la volonté de rendre compte d'une série d'ouvrages portant sur un écrivain français. Quel est cet écrivain ?
15. Dans «Histoire ou littérature ?», Roland Barthes s'appuie sur des disciplines ou approches en vogue en 1960. Nommez une des approches ou disciplines dont Barthes se sert pour proposer un renouveau de l'histoire littéraire.
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
16. Dans «Histoire ou littérature ?», Roland Barthes a plusieurs objectifs; ils ont été résumés en classe. Donnez deux de ces objectifs et montrez en quoi ils sont toujours d'actualité aujourd'hui. Rédigez une dizaine de lignes.
17. La littérature du Moyen Âge a été présentée en classe à partir d'une citation de René Wellek, à laquelle le professeur a ajouté une série d'autres traits distinctifs de cette période. Indiquez trois des sept aspects retenus et essayez de montrer en quoi ils distinguent la littérature médiévale de la littérature telle que nous la concevons aujourd'hui. Rédigez une dizaine de lignes.
18. Pour certains, la littérature du XVIIIe siècle commence durant la décennie 1680 pour se terminer juste avant le romantisme. Pour d'autres, le Siècle des lumières dure de 1715 à 1789. Expliquez d'abord pourquoi on choisit ces dates (1715 et 1789), puis indiquez un des problèmes que pose ce choix. Rédigez une dizaine de lignes.
I. Questions factuelles (30 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Dans quel pays la Renaissance a-t-elle d'abord fait sentir ses effets ?
2. Durant quel siècle l'imprimerie a-t-elle été introduite en France ?
3. Quel a été le grand écrivain européen de la Renaissance selon Robert Melançon ?
4. On parle parfois de littérature bilingue pour désigner la littérature du XVIe siècle en France. Si l'une des langues pratiquées par les écrivains est le français, quelle est l'autre ?
5. À quel historien de la littérature française doit-on les travaux les plus importants sur les générations littéraires ?
6. Indiquez un événement ou un phénomène qui a marqué la génération de 1914 selon cet historien.
7. Rappelez un des cinq traits de la définition de la génération littéraire qui ont été donnés en classe.
8. 9. 10. Quels sont les trois ordres de la société d'Ancien Régime ? (Deux points par bonne réponse, pour un total de six points.)
11. Quel est le ministre qui symbolise le mécénat d'État dans la France du XVIIe siècle ?
12. Le professeur a insisté en classe sur une métaphore essentielle au Siècle des lumières. Quelle est-elle ?
13. Nommez un des collaborateurs de l'Encyclopédie.
14. Pour unir les savoirs décrits dans l'Encyclopédie, ses concepteurs se sont servis notamment d'un arbre des connaissances humaines. Indiquez un autre des moyens utilisés par les encyclopédistes pour lier les savoirs.
15. Nommez un des auteurs anglais dont se réclament les philosophes du XVIIIe siècle.
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
16. Robert Melançon a découpé l'histoire de la Renaissance française en trois parties. Présentez une de ces trois parties (limites chronologiques, auteur à retenir, traits caractéristiques). Rédigez une dizaine de lignes.
17. Antoine Soare s'est interrogé sur le découpage chronologique du XVIIe siècle en littérature française. Entre les dates que sont 1598 (l'Édit de Nantes) et les années 1624-1626, il préfère les secondes pour en marquer le début. Indiquez trois des raisons qui justifiaient son choix. Rédigez une dizaine de lignes.
18. On a pu parler, pour le XVIIIe siècle, d'une Europe «gallomane». Expliquez d'abord ce que veut dire cette expression, puis donnez deux exemples de cet état de fait. Rédigez une dizaine de lignes.
I. Questions factuelles (30 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases).
1. À quel poète doit-on la définition de la modernité la plus communément utilisée en histoire littéraire ?
2. Dans la définition de la modernité, une dimension particulière du temps est valorisée. De laquelle s'agit-il ?
3. La notion de postmodernité est d'un usage récent en littérature. Depuis quand l'emploie-t-on ?
4. De quel auteur dit-on souvent qu'il est l'inventeur de l'autobiographie en France ?
5. Quel est l'auteur du XVIIIe siècle qui a pratiqué le roman autobiographique et le journal intime, et qui a aussi raconté sa vie en se servant de la pierre ?
6. Quel a été pendant longtemps le genre utilisé par la noblesse pour raconter sa vie ? Ce genre est un des précurseurs de l'autobiographie.
7. 8. Dans sa leçon sur le roman au XXe siècle, Martine Léonard a opposé deux auteurs, afin de réfléchir à la transformation du roman à la frontière du XIXe siècle et du XXe. Quels sont ces deux auteurs ?
9. On associe le nom de Nathalie Sarraute à un mouvement, ou à une école, littéraire. Quelle est ce mouvement ?
10. 11. Quels sont, selon Pierre Nepveu, les «deux grands thèmes idéologiques» de la Révolution tranquille ?
12. Quel était le sujet principal des Insolences du frère Untel ?
13. À quel genre littéraire les Convergences de Jean Le Moyne appartiennent-elles ?
14. Un scandale politico-militaire a marqué la France culturelle de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. De quoi s'agit-il ?
15. Au moment de la rédaction de ses textes, quel était le public de Jacques Cartier ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
16. Qu'est-ce qu'un philosophe selon l'Encyclopédie ? Répondez en une dizaine de lignes.
17. Entre 1844 et 1850, plusieurs choses se produisent dans la culture que l'on appelait alors «canadienne». Présentez deux événements qui se déroulent à cette époque et indiquez en quoi ils jouent un rôle important dans l'histoire de la littérature québécoise. Répondez en une dizaine de lignes.
18. Est-il vrai que le XIXe siècle est l'âge du roman ? Pourquoi ? Répondez en une dizaine de lignes.
I. Questions factuelles (50 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n'est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Nommez un auteur du Régime français.
2. Selon un poète du XIXe siècle, il aurait mieux valu, pour la littérature du Canada français, qu'elle soit écrite en huron ou en iroquois. De quel poète s'agit-il ?
3. Qui est, dans les manuels d'histoire de la littérature, «la bonne dame de Nohant» ?
4. La SATOR s'occupe-t-elle du théâtre classique ?
5. Au Moyen Âge, les troubadours écrivaient-ils en langue d'oïl ?
6. À qui doit-on le roman Paludes ?
7. Une forme particulière de roman a pu se développer grâce à l'apparition de la presse quotidienne au XIXe siècle. De quelle forme est-il question ?
8. À quelle époque lord Durham a-t-il visité le Canada ?
9. À quel critique associe-t-on l'esthétique de la réception ?
10. Un des poètes présentés par Lucie Bourassa défendrait une «éthique de la brièveté». De qui s'agit-il ?
11. Quel est le genre principal pratiqué par Jean Le Moyne et Pierre Vadeboncoeur ?
12. À quelle forme artistique Baudelaire pensait-il d'abord lorsqu'il a proposé sa réflexion sur la modernité ?
13. Qui est l'auteur des Cataractes de l'imagination ?
14. En quelle année l'Académie française a-t-elle été fondée ?
15. Dans «Histoire ou littérature ?», Roland Barthes s'appuie sur une série de travaux critiques portant sur un auteur classique. Nommez un texte de cet auteur.
16. À quelle époque de la littérature française pourrait-on faire correspondre l'époque allemande appelée Aufklärung ?
17. À quel moment de l'histoire littéraire y a-t-il eu un débat autour de l'école des «Moins-que-rien» ?
18. Un événement de 1598 a eu des conséquences déterminantes dans l'histoire de la France et de sa littérature. Lequel ?
19. Est-ce à Victor Hugo que l'on doit l'expression «crise de vers» ?
20. Dans «Une tradition à inventer», Georges-André Vachon déplorait le «repli» de la littérature canadienne-française. De quelle époque datait ce «repli» selon lui ?
21. Les 27 volumes de l'Encyclopédie ont paru sur une longue période. En quelle année le dernier volume de planches a-t-il paru ?
22. Marx a été une des deux grandes influences des poètes surréalistes. Qui était l'autre ?
23. Jean-François Lyotard a donné ses lettres de noblesse à un concept aujourd'hui très populaire en littérature, certes, mais aussi bien au-delà du champ littéraire. De quel concept s'agit-il ?
24. Alfred de Vigny distingue trois types d'auteur, parmi lesquels un est valorisé plus que les autres. Lequel ?
25. Une femme de lettres, selon plusieurs critiques, symbolise le passage du XVIIIe au XIXe siècle. Qui est-elle ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Répondez aux trois questions. Faites des phrases complètes.
26. Dans «Pour un unilinguisme antinationaliste», André Belleau défend deux propositions. Dites quelles sont ces propositions, puis indiquez brièvement en quoi elles diffèrent des positions habituellement défendues sur la question linguistique au Québec. Rédigez une dizaine de lignes.
27. Présentez en une dizaine de lignes la fonction de consécration ou de légitimation du manuel d'histoire littéraire. Donnez deux exemples.
28. L'informatique est en train de changer de multiples facettes du travail de l'historien de la littérature. C'est particulièrement vrai des rapports entre la littérature et les autres formes d'expression, artistique ou non. Présentez trois exemples de travaux où la série littéraire est mise en relation avec d'autres domaines de l'expression humaine. Rédigez une dizaine de lignes.
III. Les manuels d'histoire littéraire (40 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi pour l'examen. Il s'agira obligatoirement d'un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
29. Au fil des ans, la place de la biographie a varié dans les manuels d'histoire de la littérature. Quelle est cette place dans le manuel que vous avez lu ? Est-elle centrale ? Accessoire ? Si elle est centrale, de quel genre de biographie s'agit-il ? Si elle est accessoire, par quoi est-elle remplacée ? Pourquoi ?
30. Dans le manuel que vous avez lu, la question de la langue joue-t-elle un rôle important ? S'agit-il de la seule langue littéraire ? Est-il question d'autres types de langue ?
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Sa révocation en 1685 a favorisé le rayonnement de la culture française en Europe. De quoi s’agit-il ?
2. Ses nombreux travaux d’histoire de la littérature en ont fait la figure de proue de cette discipline en France à la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle. De qui s’agit-il ?
3. Ses travaux sur la littérature médiévale, et particulièrement sa réflexion sur le bilinguisme caractéristique de cette époque, ont influencé nombre de critiques. De qui s’agit-il ?
4. De quand date la Querelle des Anciens et des Modernes ?
5. Donnez le titre d’un ouvrage de Mme de Staël.
6. À quel moment Érasme a-t-il écrit ?
7. À cette époque de l’histoire des littératures européennes, plusieurs textes chantent les louanges des langues nationales. De quelle époque s’agit-il ?
8. Quel est le principal apport de l’Antiquité romaine et du Moyen Âge à l’histoire littéraire ?
9. Deux caractéristiques générales de «Poétique et histoire» de Gérard Genette ont été présentées en classe. L’une est le caractère polémique du texte. Quelle est l’autre ?
10. Dans «Poétique et histoire», Genette polémique avec divers groupes et critiques; nommez un de ces groupes ou de ces critiques.
11. Selon Genette, quel est «l’objet historique» en littérature ?
12. Dans les textes portant sur Mme de Staël, on insiste souvent sur ses maîtres à penser. Nommez-en un.
13. Rolf Engelsing oppose deux types de lecture. Nommez un de ces deux types de lecture.
14. Lorsqu’il a été question du livre comme objet, de la matérialité de la lecture, plusieurs exemples ont été donnés par le professeur. Il s’agissait alors de montrer que la lecture dépend de la façon même dont se présente le texte. Rappelez un de ces exemples.
15. Dans quelle région de la France parlait-on la langue d’oïl ?
16. Quand le Moyen Âge se termine-t-il ?
17. À l’histoire de quel genre Jean Cohen a-t-il voulu contribuer ?
18. Grâce à cette invention, la lecture a été moins surveillée à partir du XVe siècle. De quoi s’agit-il ?
19. Dans quel pays la Renaissance s’est-elle d’abord manifestée ?
20. Pour quelle époque a-t-on pu parler du «“communisme” coutumier des thèmes et des formes» ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
21. En fonction de quels critères certains historiens de la littérature font-ils commencer le XVIIIe siècle durant la décennie 1680-1690 ? Répondez en une dizaine de lignes.
22. Quelles critiques peut-on formuler envers la notion de génération littéraire ? Quelles sont les limites de cette approche ? Répondez en une dizaine de lignes.
23. Il a été question en classe, à plusieurs reprises, de l’apport spécifique des penseurs du XIXe siècle au développement de l’histoire de la littérature. À partir de ce qui a été dit alors, commentez en dix lignes le texte suivant. En quoi est-il représentatif de ce qui marque l’histoire de la littérature à cette époque ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples.
«Voici d’ailleurs par quelle suite de changements cette perfection de l’art s’est réalisée dans notre pays.Trois époques en résument les circonstances les plus distinctes. Dans la première, il n’y a pas d’art; il n’y a qu’un souvenir obscur et confus de l’art antique. À cette lueur qui éclaire ses premiers pas, l’esprit français marche avec tant de lenteur, qu’il paraît à quelques-uns reculer. […]
Dans la seconde époque, au souvenir de l’art antique succède l’étude même, et bientôt l’intelligence de ses monuments. L’esprit français conçoit à son tour des idées générales. […]
Enfin, à une certaine époque unique, éclatent dans le même peuple, la perfection du génie particulier de ce peuple, et la perfection de l’esprit humain. L’art devient un fruit du sol, fécondé, en quelque façon, par la connaissance du passé. […]
Si l’art est l’expression des vérités générales dans un langage définitif, les vérités de cet ordre et les termes qui ont servi à les exprimer, n’étant pas sujets à changer ni à périr, il suit que l’histoire d’une littérature est l’histoire de ce qui n’a pas cessé, dans les œuvres littéraires d’une nation, d’être vrai, vivant, d’agir sur les âmes, et de faire partie essentielle et permanente de l’enseignement public. Mais cela même, n’est-ce pas le fonds, n’est-ce pas l’âme de la nation ?
Ce que nous avons à étudier, à caractériser avec précision, c’est le fonds même, c’est l’âme de notre France, telle qu’elle se manifeste dans les écrits qui subsistent. C’est cet esprit français qui est une des plus grandes puissances du monde moderne.»
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Qui est le romancier du XIXe siècle qui a voulu faire de «l’homme social» son «objet» ?
2. Diderot a été un des codirecteurs de l’Encyclopédie. Qui était l’autre ?
3. Selon les manuels d’histoire de la littérature, qui aurait été l’inventeur de l’autobiographie en France ?
4. Lors de la séance sur «Informatique et histoire de la littérature» il a été question des effets de l’usage de l’informatique sur l’histoire culturelle. Nommez un domaine où ces effets se font sentir.
5. De quel peintre Charles Baudelaire parle-t-il dans le texte «Le peintre de la vie moderne» ?
6. On a souvent abordé l’histoire de la littérature du XVIIe siècle en la découpant en trois temps. Après le baroque et la préciosité, quel serait le troisième ?
7. Une querelle célèbre du XVIIe siècle portait notamment sur la notion d’auteur et d’autorité. De quelle querelle s’agit-il ?
8. À qui les jansénistes s’opposaient-ils dans la France d’Ancien Régime ?
9. Un historien de la littérature du XIXe siècle a accordé une place centrale à la notion de genre littéraire. Il a voulu suivre l’évolution des genres à partir des théories de Charles Darwin. De qui s’agit-il ?
10. À quelle époque la littérature de l’Émigration est-elle apparue ?
11. Un intellectuel français a incarné l’idée de postmodernité. De qui s’agit-il ?
12. Qu’est-ce que la littératique ?
13. Certains ont attribué son «silence» à un «drame existentiel». D’autres y ont vu une «pure logique du service». De quel auteur du XVIIe siècle s’agit-il ?
14. Dans «Le peintre de la vie moderne», Baudelaire associe la modernité à une dimension particulière du temps. De quelle dimension s’agit-il ?
15. Nommez un auteur mineur dont l’étude serait utile pour suivre l’évolution des genres intimes au XVIIIe siècle.
16. La préface d’Émile Deschamps à ses Études françaises et étrangères peut être considérée comme un des manifestes du romantisme. Quel autre écrit du XIXe siècle pourrait avoir le même statut ?
17. Que faisait Restif de le Bretonne sur les parapets de l’Île Saint-Louis ?
18. Dans le couple «Le poète et l’empereur», Victor Hugo est le poète. Qui est l’empereur ?
19. Un personnage caractérise la modernité baudelairienne, à cause de son rapport à la foule. Qui est-il ?
20. Quelle est la figure qui domine le frontispice de l’Encyclopédie ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse). Faites des phrases.
21. En présentant le XVIIe siècle, Éric Méchoulan a insisté sur le statut de la langue française à cette époque. En une dizaine de lignes, résumez deux des questions qu’il a abordées.
22. Le roman Un an de Jean Échenoz (1997) est caractérisé par son recours à la parodie, par l’instabilité de sa narration, par le ludisme de son écriture et par son refus du réalisme. Lequel de ces aspects Échenoz exploite-t-il le plus dans les lignes qui suivent ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une dizaine de lignes.
«Victoire, s’éveillant un matin de février sans rien se rappeler de la soirée puis découvrant Félix mort près d’elle dans leur lit, fit sa valise avant de passer à la banque et de prendre un taxi vers la gare Montparnasse.23. Lors de la séance sur la littérature des Lumières, le professeur a indiqué quelle était la métaphore emblématique de cette période. Quelle est cette métaphore ? Quelle forme prend-elle dans le texte suivant ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une dizaine de lignes.Il faisait froid, l’air était pur, toutes les souillures blotties dans les encoignures, assez froid pour élargir les carrefours et paralyser les statues, le taxi déposa Victoire au bout de la rue de l’Arrivée.
Gare Montparnasse, où trois notes grises composent un thermostat, il gèle encore plus fort qu’ailleurs : l’anthracite vernissé des quais, le béton fer brut des hauteurs et le métal perle des rapides pétrifient l’usager dans une ambiance de morgue. Comme surgis de tiroirs réfrigérés, une étiquette à l’orteil, ces convois glissent vers des tunnels qui vous tueront bientôt le tympan. Victoire chercha sur un écran le premier train capable de l’emmener au plus vite et le plus loin possible : l’un, qui partait dans huit minutes, desservirait Bordeaux.
Quand cette histoire commence, Victoire ne connaît pas le moins du monde Bordeaux, ni plus généralement le sud-ouest de la France, mais elle connaît bien février qui est avec mars l’un des pires mois de Paris. S’il n’était donc pas mal d’échapper à cette période, elle aurait mieux aimé que ce fût en d’autres circonstances. Or n’ayant nul souvenir des heures qui avaient précédé la mort de Félix, elle craignait qu’on la suspectât de l’avoir provoquée. Mais d’abord elle ne désirait pas avoir à s’expliquer, ensuite elle en eût été incapable, n’étant même pas sûre enfin de n’y être pour rien.»
«Les vices, les abus, voilà ce qui ne change point, mais se déguise en mille formes sous le masque des mœurs dominantes : leur arracher ce masque et les montrer à découvert, telle est la noble tâche de l’homme qui se voue au théâtre. Soit qu’il moralise en riant, soit qu’il pleure en moralisant, Héraclite ou Démocrite, il n’a pas un autre devoir. Malheur à lui, s’il s’en écarte ! On ne peut corriger les hommes qu’en les faisant voir tels qu’ils sont. La comédie utile et véridique n’est point un éloge menteur, un vain discours d’académie» (Beaumarchais, le Mariage de Figaro).
I. Questions factuelles (50 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Quel texte de 842 considère-t-on souvent comme le premier texte en langue française ?
2. Selon Robert Melançon, il s’agit du «premier homme moderne». Il est l’auteur des Canzoniere. De qui s’agit-il ?
3. On peut voir la littérature du XVIIe siècle comme un «ensemble spectaculaire». Donnez un exemple -- genre ou œuvre -- de cette façon particulière de concevoir la littérature.
4. Combien l’Encyclopédie, sans son Supplément, comptait-elle de volumes de planches ?
5. Nommez un auteur de la francophonie (présenté par Josias Semujanga) pour lequel la «rencontre des langues» est importante.
6. Une «vieille idée romantique» (Josias Semujanga) est à la base de la conception traditionnelle de l’histoire de la littérature. Quelle est cette idée ?
7. De quelle décennie date la création de la «francophonie institutionnelle» ?
8. À quel moment l’empire colonial français a-t-il connu son apogée ?
9. Dans «Une tradition à inventer», Georges-André Vachon déplorait le «repli» de la littérature canadienne-française. De quelle époque datait ce «repli» selon lui ?
10. À quelle époque lord Durham a-t-il écrit que les Canadiens français formaient un «peuple sans histoire ni littérature» ?
11. Pourquoi certains historiens de la littérature font-ils commencer l’histoire de la littérature du Québec en 1764 ?
12. Quel est le genre principal pratiqué par André Belleau ?
13. Octave Crémazie disait qu’il aurait mieux valu que la littérature du Canada français ne soit pas écrite en français. Selon lui, quelle langue aurait-il fallu écrire pour être entendu en France ?
14. Grâce aux Insolences du frère Untel, Jean-Paul Desbiens a popularisé un mot pour désigner une forme du français parlé au Québec. Quel est ce mot ?
15. Dans «Pour un unilinguisme antinationaliste», André Belleau multiplie les paradoxes. Donnez un exemple de ces paradoxes.
16. Nommez une des trois fonctions du manuel d’histoire de la littérature.
17. Dans A New History of French Literature (1989), l’ouvrage collectif dirigé par Denis Hollier, il y a deux entrées pour présenter le marquis de Sade, l’une pour l’année 1791, l’autre pour l’année 1931. En quoi cela modifie-t-il la lecture que l’on peut faire de l’œuvre de Sade ?
18. Qui est, dans les manuels d’histoire de la littérature, «la bonne dame de Nohant» ?
19. Sven Birkerts, Wen Stephenson et Christian Vandendorpe ont tous les trois réfléchi aux liens entre littérature et informatique. Une question centrale les unit. Quelle est-elle ? (Il s’agit d’une question d’histoire culturelle.)
20. Sur le plan sociohistorique, par quoi les auteurs de la génération de 1914, pour reprendre le découpage d’Albert Thibaudet, ont-ils été marqués ?
21. Quel événement de la fin du XIXe siècle marque la naissance de la figure de l’intellectuel ?
22. et 23. Selon Pierre Nepveu, quels sont les deux thèmes récurrents de la Révolution tranquille ?
24. Indiquez un des problèmes spécifiques que pose la littérature québécoise à l’histoire de la littérature.
25. À quel moment de l’histoire de la littérature y a-t-il eu un débat autour de l’«école» des «Moins-que-rien» ?
II. Questions à développement (30 points, soit dix points par réponse)
Répondez aux trois questions. Faites des phrases complètes.
26. Qu’est ce que l’école de la négritude ? Rédigez une dizaine de lignes.
27. Lors de la séance du 8 février («Du clerc à l’intellectuel»), le professeur a présenté diverses figures de l’homme de lettres. Le texte qui suit trace le portrait d’une de ces figures. De laquelle s’agit-il ? Quels en sont les traits ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une dizaine de lignes.
«Je n’ai jamais eu de grands attachements à la lecture : si j’y emploie quelques heures, ce sont les plus inutiles, sans dessein, sans ordre, quand je ne puis avoir la conversation des honnêtes gens et que je me trouve éloigné du commerce des plaisirs. Ne vous imaginez donc pas que je vous parle profondément de choses que je n’ai étudiées qu’en passant, et sur lesquelles j’ai fait seulement de légères réflexions. […]28. Pour Pierre Nepveu, les textes littéraires de la Révolution tranquille sont soumis à une «double polarité», à «deux tendances». Quelles sont ces deux tendances ? Sont-elles présentes dans le texte qui suit ? Y en a-t-il une qui domine ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une dizaine de lignes.Je ne trouve point de sciences qui touchent plus particulièrement les honnêtes gens que la morale, la politique et la connaissance des belles-lettres. La première regarde la raison, la seconde la société, la troisième la conversation. L’une vous apprend à gouverner vos passions; par l’autre, vous vous instruisez des affaires de l’État et réglez votre conduite dans la fortune; la dernière polit l’esprit, inspire la délicatesse et l’agrément.»
«La terre que nous habitons depuis trois cents ans est terre du Nord et terre d’Amérique; nous lui appartenons biologiquement comme la flore et la faune. Le climat et le paysage nous ont façonnés aussi bien que toutes les contingences historiques, culturelles, religieuses et linguistiques. Mais notre réalité profonde nous échappe; parfois c’est à croire que tout notre art de vivre consiste à la refuser et à la fuir. Et d’ailleurs notre éducation ne nous a-t-elle pas enseigné, avant toute chose, à éviter soigneusement toute confrontation avec la réalité. Comment s’étonner que notre premier regard sur le monde, au matin de notre pays, ne soit pas ce regard tranquille et sûr de l’enfant qui prend possession au réveil de tout ce que ses yeux découvrent autour de lui. Cette terre dont nous sommes matière vivante, parmi les villes et les forêts, les champs et l’eau, cette terre quotidienne et sensible qui est nôtre, la voyons-nous vraiment et prenons-nous conscience de notre être, enraciné dans un lieu particulier du monde, avec toutes ses contradictions existentielles ? Notre regard est souvent celui d’un vieil adolescent qui risque sur le monde et lui-même un œil embué par un trop long sommeil, s’ingiénant, par mille stratagèmes fatigants et vains, à prolonger son état léthargique le plus longtemps possible. Cette complaisance pour le flou, le noir et la demi-conscience risque fort de compromettre ce destin de vivant et d’éveillé qui est le nôtre de par notre seule condition humaine.»III. Les manuels d’histoire de la littérature (40 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi pour l’examen. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
29. Dans le manuel que vous avez lu, quelle place a-t-on faite aux genres littéraires ? Décrivez cette place et essayez de voir quelle conception de l’histoire de la littérature elle révèle.
ou
30. Dans le manuel que vous avez lu, quelle place a-t-on faite aux femmes ? Décrivez cette place et essayez de voir quelle conception de l’histoire de la littérature elle révèle.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Les manuels d’histoire de la littérature étudiés en classe comparent Mme de Staël à quelques hommes de lettres. Nommez un de ces hommes de lettres.
2. Selon Gustave Lanson, y a-t-il une science de la littérature ?
3. Selon les manuels d’histoire de la littérature, qui aurait été l’inventeur de l’autobiographie en France ?
4. La génération de 1885, pour Albert Thibaudet, a été influencée par une affaire célèbre, notamment parce qu’elle marque l’apparition de la figure de l’intellectuel. À quelle affaire pensait-il ?
5. La Renaissance a été un mouvement européen : donnez le nom d’un homme de science, d’un écrivain ou d’un voyageur de cette époque qui n’est pas français.
6. Selon Gustave Lanson, quel est le rapport entre l’histoire littéraire et l’histoire de la civilisation ?
7. La Renaissance italienne a-t-elle précédé ou suivi la Renaissance française ?
8. Quelle est la civilisation antique pour laquelle la biographie a joué un rôle capital dans le développement de l’histoire de la littérature ?
9. Hans Robert Jauss, dans le cadre de ses travaux sur l’esthétique de la réception, a mis en relation deux romans du XIXe siècle. L’un est Fanny d’Ernest Feydeau. Quel est l’autre ?
10. Quelle est la durée moyenne d’une génération en histoire de la littérature ?
11. On a utilisé plusieurs termes pour désigner le contact des langues au Moyen Âge. Indiquez un de ces termes.
12. Qu’est-ce que la littératique ?
13. Dans «La méthode de l’histoire littéraire», Gustave Lanson se distingue d’un certain nombre de critiques (des personnes) et d’attitudes critiques. Donnez le nom d’une de ces personnes ou un exemple d’attitude critique.
14. et 15. Quel événement marque le début du Moyen Âge ? Sa fin ?
16. Sven Birkerts, James O’Donnell, Wen Stephenson et Christian Vandendorpe, chacun à sa façon, ont abordé une dimension particulière de l’activité de lecture. De quoi s’agit-il ?
17. Que faisait Restif de le Bretonne sur les parapets de l’Île Saint-Louis ?
18. À quelle époque les structuralistes ont-ils contesté les principes de l’histoire de la littérature ?
19. Selon Albert Thibaudet, la génération de 1789 pouvait se caractériser soit par le rôle tenu par un chef d’État soit par un événement sociohistorique. Donnez le nom de ce chef d’État ou indiquez de quel événement il s’agit.
20. Nommez un historien du livre ou de la lecture.
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse). Faites des phrases. Attention : vous devez répondre à trois des cinq questions ci-dessous; il y a donc deux questions auxquelles vous ne devez pas répondre. C’est à vous de choisir.
21. L’histoire de la lecture est en train de transformer le travail de l’historien de la littérature. Résumez deux des approches des historiens de la lecture vues en classe. Rédigez une douzaine de lignes.
22. Lors de la séance consacrée à «Internet et littérature», le professeur a montré comment la conception de l’auteur, du texte et de l’éditeur a varié au fil des ans. Présentez l’évolution d’un seul de ces maillons de la chaîne du livre en une douzaine de lignes.
23. En conclusion à sa présentation, Robert Melançon a montré que l’expression «Littérature française de la Renaissance» posait une série de problèmes. Quels sont ces problèmes ? Décrivez brièvement chacun d’eux. Rédigez une douzaine de lignes.
24. En quoi le texte suivant révèle-t-il une conception
de la littérature différente de la nôtre ? Appuyez-vous
précisément sur le texte, en y puisant des citations et des
exemples. Rédigez une douzaine de lignes.
«C’est pourquoi, mon fils, je t’engage à employer ta jeunesse à bien progresser en savoir et en vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Epistémon : l’homme par un enseignement direct et de vive voix, la ville par de louables exemples, ont pouvoir de te former.J’entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues : premièrement le grec, comme le veut Quintilien; deuxièmement le latin; puis l’hébreu pour les saintes Lettres, le chaldéen et l’arabe pour la même raison; et que tu formes ton style sur celui de Platon pour le grec, sur celui de Cicéron pour le latin. Qu’il n’y ait pas d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire et pour cela tu t’aideras de l’universelle encyclopédie des auteurs qui s’en sont occupés.
Des arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans; achève le cycle; en astronomie, apprends toutes les règles, mais laisse-moi l’astrologie et l’art de Lulle [l’alchimie], comme autant de supercheries et de futilités.
Du droit civil, je veux que tu saches par cœur les beaux textes, et que tu me les mettes en parallèle avec la philosophie.
Et quant à la connaissance de l’histoire naturelle, je veux que tu t’y adonnes avec zèle : qu’il n’y ait mer, rivière, ni source dont tu ignores les poissons; tous les oiseaux du ciel, tous les arbres, arbustes, et les buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tous les pays de l’Orient et du Midi, que rien ne te soit inconnu.
Puis relis soigneusement les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans mépriser les Talmudistes et les Cabalistes et, par de fréquentes dissections, acquiers une connaissance parfaite de cet autre monde qu’est l’homme. Et pendant quelques heures du jour, va voir les saintes Lettres : d’abord, en grec, le Nouveau Testament et les Épîtres des apôtres puis, en hébreu, l’Ancien Testament.»
25. Deux des éléments de la définition
de la littérature médiévale donnée en classe
sont lisibles dans le texte qui suit. Décrivez brièvement
chacun d’eux, en vous appuyant précisément sur le texte,
en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une douzaine
de lignes.
«Ici finit le roman de Tristan et Iseult. À tous les amants, le conteur adresse son salut : aux rêveurs, aux enamourés, aux jaloux, à tous ceux que mord le désir, aux enjoués, aux éperdus, à tous ceux qui liront cette histoire ! Si je n’ai dit à tous ce qu’ils eussent souhaité, je l’ai dit du moins le mieux que j’ai pu et j’ai dit la vérité pure autant que j’ai pu la connaître. J’ai un peu retranché du récit; ce que j’ai conservé, je l’ai choisi pour illustrer et embellir cette histoire afin qu’elle plaise aux amants et qu’ils y trouvent de quoi se verser au cœur quelque délice. Puissent-ils en avoir réconfort contre les trahisons, contre les torts, contre les peines, contre les larmes, contre tous les chagrins d’amour !»
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse). Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases).
1. Quel Voltaire enseigne-t-on au XVIIIe siècle ?
2. On découpe souvent l’histoire de la culture en siècles. D’autres découpages sont cependant possibles. Nommez un de ces types de découpage, soit celui pratiqué par Condorcet, soit celui pratiqué par Chassang et Senninger, soit celui souvent pratiqué en littérature anglaise.
3. Alfred de Vigny, dans la préface de Chatterton, dessine le portrait de trois types de créateurs. Nommez un de ces types.
4. Nommez un dictionnaire du XVIIIe siècle rédigé par une société de gens de lettres.
5. Quel est, selon Daniel Milo, l’institution qui joue le plus grand rôle dans la création et la transmission des classiques ?
6. À quel moment commence-t-on à essayer d’unifier linguistiquement la France ?
7. Quelle est la figure de l’homme de lettres qui naîtra à la suite de l’affaire Dreyfus ?
8. Pourquoi fait-on parfois commencer le XVIIIe siècle en 1715 ?
9. Pourquoi fait-on parfois se terminer le XVIIIe siècle en 1789 ?
10. À quel moment voit-on apparaître, en France, la première liste de classiques nationaux ?
11. Quel critique italien a proposé sa propre définition du classique ?
12. Quelle figure de l’homme de lettres associe-t-on le plus souvent à la Renaissance ?
13. La publication des Lettres de Guez de Balzac, comme celle des Provinciales de Pascal, montre l’importance, au XVIIe siècle, de la réflexion sur une catégorie particulière de la chaîne du livre. Quelle est cette catégorie ?
14. Quel est le nom du philosophe qui sert aujourd’hui d’emblème à ce qu’on appelle la postmodernité ?
15. La rhétorique est « absolument cruciale » au XVIIe siècle, disait Éric Méchoulan le 7 novembre. Nommez un genre ou un lieu où elle fait particulièrement sentir son importance.
16. Que préfère l’honnête homme, la lecture, l’étude ou la conversation ?
17. Quel est l’élément le plus important de la définition de la postmodernité ?
18. Quelle est la dimension temporelle la plus importante pour la définition de la modernité ?
19. Quand un personnage de théâtre parle de «commodités de la conversation» pour désigner un fauteuil, quel «courant littéraire» du XVIIe siècle évoque-t-il ?
20. Quel est le personnage urbain le plus représentatif de la modernité selon Baudelaire ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse). Faites des phrases. Attention : vous devez répondre à trois des cinq questions ci-dessous; il y a donc deux questions auxquelles vous ne devez pas répondre. C’est à vous de choisir.
21. Quelle est la figure de l’homme de lettres à laquelle
le texte suivant renvoie ? Appuyez-vous précisément sur le
texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une douzaine
de lignes.
« J’ai aussi conscience qu’en appelant […] les chercheurs à se mobiliser pour défendre leur autonomie et pour imposer les valeurs attachées à leur métier, je m’expose à choquer ceux d’entre eux qui, choisissant les facilités vertueuses de l’enfermement dans leur tour d’ivoire, voient dans l’intervention hors de la sphère académique un dangereux manquement à la fameuse “ neutralité axiologique ” [axiologique = relative aux valeurs], identifiée à tort à l’objectivité scientifique, et à être mal compris, voire condamné sans examen, au nom de la vertu académique même que j’entends défendre contre elle-même. Mais je suis convaincu qu’il faut coûte que coûte faire entrer dans le débat public, d’où elles sont tragiquement absentes, les conquêtes de la science […]. »
22. À quel aspect de la modernité esthétique
peut-on rattacher le poème suivant ? Appuyez-vous précisément
sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez
une douzaine de lignes.
« De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair,
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l’Indécis au Précis se joint.[…]
Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie,
Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?Ô qui dira les torts de la Rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?De la musique encore et toujours !
[…] »
23. En fonction de quels critères certains historiens
de la littérature font-ils commencer le XVIIIe siècle durant
la décennie 1680-1690 ? Répondez en une douzaine de lignes.
24. Peut-il exister des classiques de la littérature québécoise ? Appuyez votre réponse sur trois éléments de la définition du classique présentée en classe. Donnez des exemples. Répondez en une douzaine de lignes.
25. Qu’est-ce que la préciosité ? Répondez en une douzaine de lignes.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Dans l’histoire du livre, qu’est-ce qui a remplacé le volumen ?
2. Nommez un genre dont l’apparition, au XXe siècle, peut être datée avec une relative précision.
3. Combien y a-t-il d’articles dans l’Encyclopédie ?
4. Au XIXe siècle, où pouvait-on lire contre paiement ?
5. Quel est le siècle où le nationalisme littéraire s’est le plus développé ?
6. De quand G.-André Vachon date-t-il ce qu’il appelle le «repli» ou l’«hibernation» de la littérature canadienne-française ?
7. À qui doit-on l’expression Révolution tranquille ?
8. Un essai littéraire publié en 1960 a joué un rôle important dans les débats linguistiques au Québec. De quel essai s’agit-il ?
9. Quelle querelle cet essai en est-il venu à représenter ?
10. Par quel procédé littéraire André Belleau renouvelle-t-il la réflexion sur la langue au Québec dans «Pour un unilinguisme antinationaliste» ?
11. Parmi les diverses disciplines historiques, indiquez-en une dont l’histoire de la littérature peut particulièrement tirer bénéfice.
12. L’utilisation grandissante d’Internet a des effets sur le système des genres littéraires. Nommez un genre dont la nature paraît être modifiée par cette utilisation.
13. Quelle question l’ouvrage édité par Denis Hollier sous le titre A New History of French Literature/De la littérature française met-il en lumière ?
14. Sur le plan politique, à quoi peut-on comparer le rassemblement de pays que constitue la francophonie ?
15. Qu’est-ce que le Refuge au XVIIe et au XVIIIe siècle ?
16. Quels sont les éléments qui composent la «conception romantique de la littérature» que contestent les littératures francophones ?
17. Nommez un auteur du XIXe siècle pour lequel la documentation préalable à la rédaction romanesque a été importante.
18. De quelle époque datent le Courtisan de Castiglione et l’As de Guillaume Budé ?
19. Quand l’édition moderne, professionnelle, apparaît-elle au Québec ?
20. L’histoire de la littérature a longtemps proposé un cadre d’interprétation national aux faits littéraires. Indiquez un cadre d’interprétation différent de celui-là.
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
26. Michel Pierssens a affirmé, lors de la séance du 13 février, que le XIXe siècle était l’«âge d’or du roman». Quelles raisons a-t-il invoquées alors ? Répondez en une quinzaine de lignes.
27. Expliquez ce qu’est la fonction d’initiation ou de transmission du manuel d’histoire de la littérature. Répondez en une quinzaine de lignes.
28. Certains historiens de la littérature font commencer la littérature québécoise en 1534, d’autres en 1764; cela suppose des définitions différentes de la littérature. Comparez les définitions de la littérature associées à ces deux dates. Répondez en une quinzaine de lignes.
29. Qu’a représenté la découverte du Nouveau Monde pour les penseurs de la Renaissance ? Répondez en une quinzaine de lignes.
III. Les manuels d’histoire de la littérature (100 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi pour l’examen. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
30. Dans le manuel que vous avez lu, quelle place a-t-on faite aux littératures non «hexagonales» (autrement dit, aux littératures qui ne sont pas produites sur le territoire de la France) ? Décrivez cette place et essayez de voir quelle conception de l’histoire de la littérature elle révèle.
ou
31. La ligne directrice du manuel que vous avez lu est-elle claire ou l’auteur s’est-il contenté de livrer une «suite de monographies» (Roland Barthes) ou des «monologues en chaîne» (Françoise Gaillard) ? Pour le dire autrement : comment est-il organisé ?
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Dans l’histoire du livre, qu’est-ce qui a remplacé le volumen ?
2. À quelle époque la Querelle des Anciens et des Modernes s’est-elle déroulée ?
3. Nommez une des langues, autres que le français, dont Gargantua recommande l’étude à son fils dans le huitième chapitre de Pantagruel.
4. Dans l’Antiquité, quelle civilisation s’est tout particulièrement intéressée à la biographie des grands hommes ?
5. À quelle époque le nationalisme linguistique s’est-il manifesté pour la première fois (il s’agit de la même époque pour la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Grande-Bretagne) ?
6. Jean M. Goulemot et Didier Masseau ont proposé de nommer un des types de lecture pratiqués au XVIIIe siècle lecture effusive ou lecture intimiste. Ils affinaient par là le modèle de Rolf Engelsing, selon lequel il y aurait eu passage, autour de 1800, d’un type de lecture à un autre. Nommez un des deux types définis par Engelsing.
7. Quel est le développement technique qui, au XVe siècle, a favorisé l’institutionnalisation de la «fonction-auteur» ?
8. Quel philosophe français du XXe siècle a écrit un article intitulé «Qu’est-ce qu’un auteur ?», dans lequel il réfléchit à la naissance de la «fonction-auteur» ?
9. Si l’on en croit Jean-Paul Sartre, Pierre Bourdieu et Jacques Dubois, la littérature, au sens que nous donnons à ce mot, s’est constituée récemment. À quel moment ?
10. On a souvent comparé Mme de Staël aux hommes de lettres de son époque. Nommez un de ces hommes de lettres, parmi ceux évoqués en classe.
11. Quel a été l’objet du débat entre Sven Birkerts et Wen Stephenson au moment de la parution des Gutenberg Elegies de Birkerts (1994) ? (Quand cela a été présenté en classe, le nom de Christian Vandendorpe a également été évoqué.)
12. Ce roman du milieu du XIXe siècle a été censuré pour une scène jugée scandaleuse, scène que le narrateur refusait de juger en termes moraux. À la même époque, un roman abordait une thématique semblable — l’adultère —, mais d’un point de vue moral. Nommez un de ces deux romans.
13. En quelle langue Érasme écrivait-il ?
14. Cet historien de la littérature a influencé durablement l’enseignement de la littérature, notamment par ses textes programmatiques et par son Histoire de la littérature française (1895, nombreuses rééditions). De qui s’agit-il ?
15. Grâce à Internet s’est développée une façon «de relier directement entre elles des informations diverses, d’ordre textuel ou non, situées ou non dans un même fichier (ou une même “page”), à l’aide de liens sous-jacents» (Christian Vandendorpe). De quoi s’agit-il ?
16. Combien de siècles dure le Moyen Âge historique ?
17. Pour les historiens de la littérature que vous avez lus pour la séance du 18 septembre («Qu’est-ce qu’un auteur en histoire de la littérature ?»), Mme de Staël est-elle une auteure du XVIIIe siècle ou une auteure du XIXe siècle ?
18. Les Serments de Strasbourg réunissent trois langues. Nommez une de ces langues.
19. Internet est appelé à modifier le travail des diffuseurs de la littérature. Nommez un des types de diffuseurs présentés en classe. (Souvenez-vous que l’éditeur n’est pas un de ces diffuseurs.)
20. Dans quelle région de la France parle-t-on la langue d’oc ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. L’esthétique de la réception élaborée par Hans Robert Jauss repose sur deux concepts fondamentaux. Dites quels sont ces concepts. Donnez un exemple de leur application à la littérature française du XIXe siècle. Répondez en une quinzaine de lignes.
22. La littérature du Moyen Âge est notamment caractérisée par sa dimension orale. Indiquez trois des effets de cette oralité constitutive. Répondez en une quinzaine de lignes.
23. L’apparition d’Internet et sa popularité croissante nous obligent à réfléchir aux catégories avec lesquelles nous pensons habituellement la littérature (ces catégories nous paraissent naturelles, mais elles ne le sont pas). Par exemple, il nous faut désormais nous interroger sur la nature du texte et sur son évolution historique. À partir de ce que vous avez entendu lors de la séance du 2 octobre («Internet et littérature»), dites comment la catégorie texte peut être appelée à changer de nature à cause du développement des nouvelles technologies de l’information. Cela suppose que vous disiez quelques mots du texte avant leur apparition, puis depuis. Répondez en une quinzaine de lignes.
24. Dans son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain (1795, posthume), Condorcet écrit ce qui suit :
«L’imprimerie multiplie indéfiniment, et à peu de frais, les exemplaires d’un même ouvrage. Dès lors, la faculté d’avoir des livres, d’en acquérir, suivant son goût et ses besoins, a existé pour tous ceux qui savent lire; et cette facilité de la lecture a augmenté et propagé le désir et les moyens de s’instruire.Commentez ce texte en une quinzaine de lignes, en choisissant 1. de le mettre en relation avec ce que vous avez entendu à la séance du 2 octobre sur «Internet et littérature» ou 2. de le rapporter au contenu de la séance du 23 octobre sur «La Renaissance».Ces copies multipliées se répandant avec une rapidité plus grande, non seulement les faits, les découvertes acquièrent une publicité plus étendue, mais elles l’acquièrent avec une plus grande promptitude. Les lumières sont devenues l’objet d‘un commerce actif, universel.
On était obligé de chercher les manuscrits, comme aujourd’hui nous cherchons les ouvrages rares. Ce qui n’était lu que de quelques individus a donc pu l’être d’un peuple entier, et frapper presque en même temps tous les hommes qui entendaient la même langue.
[…] Il s’est formé une opinion publique, puissante par le nombre de ceux qui la partagent, énergique, parce que les motifs qui la déterminent agissent à la fois sur tous les esprits, même à des distances très éloignées. Ainsi l’on a vu s’élever, en faveur de la raison et de la justice, un tribunal indépendant de toute puissance humaine, auquel il est difficile de rien cacher et impossible de se soustraire» (Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain suivi de Fragment sur l’Atlantide, introduction, chronologie et bibliographie par Alain Pons, Paris, GF Flammarion, coll. «GF», 484, 1988, 350 p., p. 187-188).
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
1. En juillet 1668, on présente George Dandin à Versailles. À part le théâtre, nommez un des arts alors mis à contribution.
2. Quel est le symbole — ou la figure mythologique — dont Louis XIV se réclame à partir de 1662 ?
3. Dans le système des genres du XVIIe siècle, un genre est particulièrement important pour qui veut connaître du succès dans la carrière des lettres. Quel est-il ?
4. Donnez une caractéristique du salon littéraire au XVIIe ou au XVIIIe siècle.
5. Le professeur a insisté en classe sur une métaphore des Lumières qu’il considère emblématique. Quelle est-elle ?
6. Vers quelle figure tous les regards convergent-ils dans le frontispice de l’Encyclopédie ?
7. Indiquez un des avantages du concept de siècle en histoire de la littérature ?
8. Indiquez un des désavantages du concept de siècle en histoire de la littérature ?
9. Quel événement de 1685 a joué un rôle capital dans la diffusion de la culture française en Europe ?
10. Jean-Jacques Rousseau aurait inventé un genre en publiant ses Confessions. Quel est-il ?
11. Samuel Pepys et Maine de Biran ont pratiqué ce genre, le premier au XVIIe siècle, le second à la fin du XVIIIe siècle. Quel est ce genre ?
12. Il notait les événements de sa vie sur les parapets de l’île Saint-Louis à Paris; il tenait un cahier intitulé Mes inscripcions; il a écrit des romans autobiographiques, Sara ou la dernière aventure d’un homme de quarante-cinq ans ou la Vie de monsieur Nicolas. De qui s’agit-il ?
13. Il a écrit les Fleurs du mal. Pour Pierre Popovic, il est «le grand poète du siècle». Qui est-il ?
14. Donnez une des caractéristiques du Parnasse en poésie.
15. Deux figures de l’homme de lettres sont essentielles au Moyen Âge. Le troubadour/trouvère en est une. Quelle est l’autre ?
16. Le chevalier de Méré a essayé de définir le rôle de l’homme de lettres idéal au XVIIe siècle. Comment appelait-il cet homme de lettres ?
17. Qui a écrit le texte «Le philosophe», dont Diderot s’est inspiré dans l’article «Philosophe» de l’Encyclopédie ?
18. Au XIXe siècle, il existait des entreprises privées qui offraient des livres à leurs lecteurs, pour lecture sur place et contre paiement. Comment ces lieux s’appelaient-ils ?
19. Depuis deux siècles, quel est, selon Michel Pierssens, le «genre démocratique par excellence» ?
20. De quelle époque le roman-feuilleton date-t-il ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Quel a été le rôle de Louis XIV dans le domaine culturel ?
22. Le professeur a indiqué en classe les cinq caractéristiques principales de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Présentez trois de ces caractéristiques. Rédigez une quinzaine de lignes.
23. Selon Pierre Popovic, deux grands «apports» caractérisent le romantisme. Le second est la «tension vers l’intime». Le premier est illustré par le poème suivant. Quel est cet apport ? Répondez en une quinzaine de lignes en commentant le poème.
«Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.24. Depuis le Moyen Âge, les hommes de lettres ont souvent essayé de se conformer à des modèles. Indiquez quel est le modèle présenté dans le texte qui suit. Dites si Émile Zola vous paraît suivre ce modèle; justifiez votre réponse. Répondez en une quinzaine de lignes.
Je cognai sur ma vitre; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : “Venez vous réchauffer un peu.
“Comment vous nommez-vous ?” Il me dit : “Je me nomme
“Le pauvre.” Je lui pris la main : “Entrez, brave homme.”
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
“Vos habits sont mouillés”, dis-je, “il faut les étendre
“Devant la cheminée.” Il s’approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.»
Il s’agit d’un personnage «qui a pour but d’agir sur l’homme par des moyens symboliques (images, mots, sons) et non par des moyens de contrainte et ce, en dehors des enceintes institutionnelles socialement affectées à cet exercice (enseignement, parlement, clergé, académies, etc.). [Ce personnage] se distingue de l’écrivain ou de l’artiste, parce qu’il a pour raison d’être, ou rôle principal, d’agir sur l’opinion de son temps. C’est ce projet d’influence qui [le] distingue, me semble-t-il, […] du penseur ou du philosophe (celui qui cherche à se gouverner lui-même par la raison) et du savant (celui qui cherche la vérité dans les choses).»
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. On dit souvent de ce texte de 842 qu’il a été le texte fondateur de la langue française. De quel texte s’agit-il ?
2. Quand Giorgio Vasari disait que le nouveau combattait le vieux par l’antique, à quelle période historique pensait-il ?
3. Le chevalier de Méré a écrit les lignes suivantes : «Je crois que le meilleur moyen pour se rendre habile et sçavant n’est pas d’étudier beaucoup, mais de s’entretenir souvent de ces choses qui ouvrent l’esprit.» À quel type d’homme de lettres pouvez-vous rattacher pareille déclaration ?
4. Combien y a-t-il de planches dans les volumes de l’Encyclopédie parus sous la responsabilité de Diderot ?
5. Indiquez un des quatre traits de la modernité baudelairienne selon Pierre Popovic.
6. À quel moment, selon Daniel Milo, «l’École [est-elle] devenue l’autorité culturelle en matière de “canon moderne”» ?
7. En consacrant un numéro aux «Moins-que-rien», une revue française a créé une polémique. De quand cela date-t-il ?
8. Ce philosophe en est venu à jouer le rôle d’«emblème» de la postmodernité. De qui s’agit-il ?
9. Les femmes de lettres ont pendant longtemps eu recours à l’anonymat ou au «pseudonymat». Donnez un nom de femme de lettres qui a fait l’un ou l’autre de ces choix.
10. Héloïse et Thérèse d’Avila ont fait le même choix. Quel est-il ?
11. À quelle auteur britannique doit-on des réflexions largement commentées sur la nécessité d’avoir «une chambre à soi» ou d’assassiner l’«ange du foyer» ?
12. À quelle attitude linguistique québécoise des titres comme Dictionnaire des locutions vicieuses du Canada ou l’Anglicisme, voilà l’ennemi renvoient-ils ?
13. À quelle «langue» Jean-Paul Desbiens pensait-il en écrivant «Cette absence de langue […] est un cas de notre inexistence, à nous, les Canadiens français» ?
14. Il y a la Francophonie — avec un grand F —, ce regroupement essentiellement politique. Que désigne la francophonie avec un petit f ?
15. et 16. Nommez deux des grands espaces géographico-linguistiques de la langue française.
17. On doit à un journaliste torontois l’expression désignant la période de modernisation de la société québécoise dans la deuxième moitié du XXe siècle. Quelle est cette expression (en français) ?
18. Nommez une des trois fonctions du manuel d’histoire de la littérature.
19. Qu’est-ce que la médiologie étudie ?
20. Le débat récent dans les pages du Devoir sur l’enseignement de la littérature au collégial a rappelé de façon très claire plusieurs problèmes que pose l’histoire de la littérature au Québec. Indiquez un de ces problèmes.
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Qu’est-ce qu’un salon littéraire ? Rédigez une quinzaine de lignes.
22. Pourquoi Candide est-il un classique ? Donnez trois raisons et expliquez chacune d’elles. Rédigez une quinzaine de lignes.
23. Le texte suivant date du XIXe siècle. À quelle conception de la littérature québécoise vue en classe peut-on le rattacher ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y prenant exemples ou citations. Rédigez une quinzaine de lignes.
«Si, comme cela est incontestable, la littérature est le reflet des mœurs, du caractère, des aptitudes, du génie d’une nation, si elle garde aussi l’empreinte des lieux d’où elle surgit, des divers aspects de la nature, des sites, des perspectives, des horizons, la nôtre sera grave, méditative, spiritualiste, religieuse, évangélisatrice comme nos missionnaires, généreuse comme nos martyrs, énergique et persévérante comme nos pionniers d’autrefois; et en même temps elle sera largement découpée, comme nos vastes fleuves, nos larges horizons, notre grandiose nature, mystérieuse comme les échos de nos immenses et impénétrables forêts, comme les éclairs de nos aurores boréales, mélancolique comme nos pâles soirs d’automne enveloppés d’ombres vaporeuses — comme l’azur profond, un peu sévère, de notre ciel —, chaste et pure comme le manteau virginal de nos longs hivers.
Mais surtout elle sera essentiellement croyante, religieuse; telle sera sa forme caractéristique, son expression; sinon elle ne vivra pas, elle se tuera elle-même.»24. Présentez deux des problèmes particuliers que pose la littérature québécoise à l’historien de la littérature. Rédigez une quinzaine de lignes.
III. Les manuels d’histoire de la littérature (100 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Il faut donner des exemples ou des citations, avec des références de page. Ce qui est attendu de vous est une lecture critique, et pas simplement un jugement de valeur sur le manuel que vous avez lu. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
25. Dans le manuel que vous avez lu, quelle place a-t-on faite aux littératures écrites dans des langues autres que le français ? Décrivez cette place et essayez de voir quelle conception de la littérature et de l’histoire de la littérature elle révèle.
ou
26. Dans le manuel que vous avez lu, quelle place a-t-on faite aux femmes ? Décrivez cette place et essayez de voir quelle conception de la littérature et de l’histoire de la littérature elle révèle.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Cette ville d’Égypte a hébergé une bibliothèque antique qui est devenue un véritable mythe en matière de mémoire culturelle. De quelle ville s’agit-il ?
2. À qui doit-on l’«invention» de l’imprimerie ?
3. Nommez une des deux variétés de français parlées au Moyen Âge, soit celle du Nord de la France, soit celle du Sud.
4. À quelle discipline historique peut-on rattacher le nom de Roger Chartier ?
5. Ils ne croyaient ni à l’importance de la figure de l’auteur ni à celle de l’histoire des supports matériels de la lecture. Roger Chartier s’oppose à eux, de même que plusieurs historiens de la littérature actuels. De qui s’agit-il ?
6. Parmi les trois modes de lecture distingués par Mark Heyer, il y a le furetage. Nommez un des deux autres modes distingués par lui.
7. Quel philosophe français du XXe siècle a écrit un article intitulé «Qu’est-ce qu’un auteur ?», dans lequel il réfléchit à la naissance de la «fonction-auteur» ?
8. Si l’on en croit Jean-Paul Sartre, Pierre Bourdieu et Jacques Dubois, la littérature, au sens que nous donnons à ce mot, s’est constituée récemment. À quel moment ?
9. Ce roman du milieu du XIXe siècle a été censuré pour une scène jugée scandaleuse, scène que le narrateur refusait de juger en termes moraux. À la même époque, un roman abordait une thématique semblable — l’adultère —, mais d’un point de vue moral. Nommez un de ces deux romans.
10. Cet historien de la littérature a influencé durablement l’enseignement de la littérature, notamment par ses textes programmatiques et par son Histoire de la littérature française (1895, nombreuses rééditions). De qui s’agit-il ?
11. Grâce à Internet s’est développée une façon «de relier directement entre elles des informations diverses, d’ordre textuel ou non, situées ou non dans un même fichier (ou une même “page”), à l’aide de liens sous-jacents». De quoi s’agit-il ?
12. À partir de quel moment a-t-on commencé à s’intéresser aux études médiévales dans le système universitaire français ?
13. De quand le mot Renaissance date-t-il ?
14. Nommez l’événement qui marquerait la fin du Moyen Âge.
15. Albert Thibaudet, comme David Hayne après lui, a proposé de proposer de regrouper les écrivains selon leur date de naissance. Comment nomme-t-il les regroupements auxquels il arrive ?
16. Avant le codex, sous quelle forme les textes se présentaient-ils ?
17. Dans quel pays d’Europe la Renaissance s’est-elle d’abord manifestée ?
18. Internet, le Glassbook reader et l’encre électronique sont peut-être appelés à remplacer le livre, croit un historien de la lecture, qui est aussi un spécialiste des relations entre informatique et littérature. De qui s’agit-il ?
19. Outre le français, le latin et le grec, Gargantua recommande à son fils la connaissance de plusieurs langues. Nommez une de ces langues.
20. Aurore Dupin naît en 1804, mais George Sand, elle, n’apparaît qu’en 1832. Il s’agit pourtant de la même personne. Qu’est-ce qui distingue la seconde de la première ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Pourquoi l’histoire de la littérature est-elle peu développée au Moyen Âge ? Répondez en une quinzaine de lignes.
22. En quoi la découverte du Nouveau Monde a-t-elle marqué les esprits à la Renaissance ? Répondez en une quinzaine de lignes.
23. L’apparition d’Internet et sa popularité croissante nous obligent à réfléchir aux catégories avec lesquelles nous pensons habituellement la littérature (ces catégories nous paraissent naturelles, mais elles ne le sont pas). Par exemple, il nous faut désormais nous interroger sur la nature de l’auteur et sur son évolution historique. À partir de ce que vous avez entendu lors de la séance du 1er octobre («Internet et littérature»), dites comment la catégorie auteur peut être appelée à changer de nature à cause du développement des nouvelles technologies de l’information. Cela suppose que vous disiez quelques mots de l’auteur avant leur apparition, puis depuis. Répondez en une quinzaine de lignes.
24. À la lumière de ce que vous avez entendu en classe sur le développement de l’histoire de la littérature, répondez à deux questions au sujet du texte ci-dessous.
a. De quelle époque date-t-il (approximativement) ? Expliquez pourquoi.
b. À quelle conception de la littérature peut-il être rattaché ?
Répondez en une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations que vous tirerez du texte.
«Au lieu d’exercer les facultés de l’élève sur des objets qui l’entourent, sur des souvenirs ou des légendes du pays, on va trop souvent chercher dans des recueils de composition française le thème ou le canevas de leurs narrations et de leurs discours. Ne serait-il pas vraiment préférable d’apprendre aux enfants à regarder, à voir, puis à décrire les paysages qui s’étendent sous leurs yeux, à raconter ces vieux récits où chez nous le merveilleux se mêle à la réalité et sollicite si vivement les jeunes imaginations, à faire revivre quelques scènes historiques, à célébrer quelque héros dont s’honore la patrie ? Au lieu de les transporter en esprit dans un château qu’ils n’ont jamais vu, pourquoi ne pas les faire décrire la chaumière qu’ils ont habitée ? au lieu des jardins où fleurit l’oranger, que ne les invite-t-on à dépeindre les campagnes où pousse l’érable ?»
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Qui est l’auteur de la pièce George Dandin ?
2. Pourquoi Louis XIV fait-il une place particulière à Apollon dans sa mythologie personnelle ?
3. Nommez un des trois ordres de l’Ancien Régime.
4. Indiquez un des désavantages du découpage chronologique par siècle.
5. De quand la Révocation de l’Édit de Nantes date-t-elle ?
6. Pourquoi certains historiens de la littérature font-ils se terminer le XVIIe siècle en 1715 ?
7. Nommez un collaborateur de l’Encyclopédie autre que Diderot.
8. À quoi l’arbre des connaissances sert-il dans l’Encyclopédie ?
9. À quoi les renvois servent-ils dans l’Encyclopédie ?
10. À l’histoire de quel genre peut-on rattacher l’ouvrage suivant : Cataractes de l’imagination, déluge de la scribomanie, vomissement littéraire, hémorrhagie encyclopédique, monstre des monstres. Par Épiménide l’Inspiré, Dans l’antre de Trophonius, au pays des visions ?
11. L’invention de quel genre devrait-on à Maine de Biran ?
12. À quelle pratique d’expression personnelle peut-on rattacher le nom de Restif de la Bretonne ?
13. Qui Émile Zola défend-il dans son texte intitulé «J’accuse» ?
14. De quand ce texte, «J’accuse», date-t-il ?
15. À qui ce texte, «J’accuse», est-il adressé ?
16. Nommez une figure qui, selon Charles Baudelaire, incarne bien la modernité.
17. À quelle dimension du temps la modernité s’intéresse-t-elle d’abord et avant tout, si l’on en croit Baudelaire ?
18. De qui Alan Sokal a-t-il voulu se moquer dans son article «Transgressing the Boundaries : Toward a Transformative Hermeneutics of Quantum Gravity», puis dans son livre Impostures intellectuelles (avec Jean Bricmont) ?
19. À quelle époque les collections de romans à bon marché apparaissent-elles en France ?
20. Une nouvelle forme d’écriture romanesque apparaît en 1836 dans le journal la Presse d’Émile de Girardin. De quelle forme s’agit-il ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des quatre questions qui suivent; à vous de choisir.
Faites des phrases complètes.
Dans la mesure du possible, donnez des exemples.
21. Qu’est-ce qu’un honnête homme ? Répondez en une quinzaine de lignes.
22. Qu’est-ce que l’Encyclopédie ? Donnez au moins trois éléments de définition. Répondez en une quinzaine de lignes.
23. Le roman connaît son «âge d’or» à partir du XIXe siècle. Michel Pierssens, le 14 janvier 2003, a donné plusieurs explications à cette transformation du système des genres. Reprenons la question qu’il se posait alors : d’où le roman tire-t-il sa force au XIXe siècle ? Donnez trois éléments de réponse. Répondez en une quinzaine de lignes.
24. À la lumière de ce que vous avez entendu en
classe sur la modernité esthétique, commentez le texte de
la page suivante. Rédigez une quinzaine de lignes, en donnant exemples
et citations que vous tirerez du texte.
«Quand, tâchant de comprendre et de juger, j’ouvris
Les yeux sur la nature et sur l’art, l’idiome,
Peuple et noblesse, était l’image du royaume;
La poésie était la monarchie; un mot
Était un duc et pair, ou n’était qu’un grimaud*;
Les syllabes, pas plus que Paris et que Londre
Ne se mêlaient; ainsi marchent sans se confondre
Piétons et cavaliers traversant le pont Neuf;
La langue était l’[É]tat avant quatre-vingt-neuf;
Les mots, bien ou mal nés, vivaient parqués en castes;
Les uns, nobles, hantant les Phèdres, les Jocastes,
Les Méropes, ayant le décorum pour loi,
Et montant à Versaille aux carrosses du roi;
Les autres, tas de gueux, drôles patibulaires,
Habitant les patois; quelques-uns aux galères
Dans l’argot; dévoués à tous les genres bas,
Déchirés en haillons dans les halles; sans bas,
Sans perruque; créés pour la prose et la farce;
Populace du style au fond de l’ombre éparse;
[…]
Alors, brigand, je vins; je m’écriai : Pourquoi
Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière ?
Et sur l’Académie, aïeule et douairière**,
Cachant sous ses jupons les tropes effarés***,
Et sur les bataillons d’alexandrins carrés,
Je fis souffler un vent révolutionnaire.
Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.
Plus de mot sénateur ! Plus de mot roturier !
Je fis une tempête au fond de l’encrier […].»* Grimaud : un écolier des petites classes ou un homme inculte
** Douairière : une vieille dame de la haute société
*** Tropes : les figure de style
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Le manuel d’histoire de la littérature doit servir à l’acquisition de deux types de savoir. L’un relève de la compétence. De quoi l’autre relève-t-il ?
2. À quel type de nationalisme peut-on rattacher les défenses et illustrations de l’espagnol (par Juan de Valdès), du français (par Du Bellay), de l’anglais (par Philip Sidney) et de l’allemand (par Martin Opitz) ?
3. Comment appelle-t-on l’époque qui a précédé le Moyen Âge ?
4. Quel est le nom du critique qui a essayé d’appliquer le concept de génération littéraire à l’histoire de la littérature du Québec ?
5. Qu’est-ce que la littératique ?
6. Quel est le mot utilisé par la SATOR pour désigner une «configuration récurrente d’informations narratives» ?
7. En quelle langue l’humaniste Érasme a-t-il publié ses textes ?
8. Roger Chartier est un des plus importants historiens de la lecture aujourd’hui. Nommez un autre historien travaillant dans le même domaine.
9. Où Molière fait-il d’abord représenter George Dandin ?
10. À quelle époque Fontenelle, Bayle et Richelet commencent-ils à publier leurs textes ?
11. Combien y a-t-il de planches dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, avec le Supplément ?
12. «I. Les hommes naissent et demeurent libres, et égaux en droits.» De quelle époque cette déclaration date-t-elle ?
13. La «question sociale» n’a pas toujours intéressé les poètes. À partir de quand le fait-elle ?
14. À partir de quel moment la critique de la «beauté littéraire» est-elle devenue récurrente en littérature ?
15. Avant de devenir un classique grâce à ses contes et à sa correspondance, Voltaire a d’abord été apprécié pour des textes d’une nature bien différente. De quels textes s’agit-il ? (Vous pouvez nommer le genre ou donner un titre d’œuvre.)
16. Andrea Oberhuber, pour illustrer le problème de l’histoire de la littérature face au canon, a parlé d’une femme de lettres médiévale. De qui s’agit-il ?
17. Nommez le philosophe qui, au XXe siècle, a le plus clairement incarné l’engagement de l’intellectuel ?
18. De quand G.-André Vachon date-t-il ce qu’il appelle le «repli» ou l’«hibernation» de la littérature canadienne-française ?
19. Quel mot la langue française doit-elle au géographe Onésime Reclus ?
20. Quel est le plus important représentant de la médiologie, cette science de la transmission culturelle ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Les historiens de la lecture ont attiré l’attention sur la matérialité de la lecture, sur ses conditions concrètes. Donnez trois exemples de cette matérialité de la lecture. Rédigez une quinzaine de lignes.
22. De quelle façon l’édition québécoise se transforme-t-elle au moment de la Révolution tranquille ? Rédigez une quinzaine de lignes.
23. On peut trouver divers avantages à réfléchir à l’histoire de la littérature à partir du cadre nouveau que lui offre la francophonie. Cette francophonie peut ainsi être caractérisée par ses apports à l’histoire de la littérature. Présentez deux de ces apports. Rédigez une quinzaine de lignes.
24. À quelle figure de l’«intellectuel» peut-on rattacher l’extrait de poème ci-dessous ? Rédigez une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations que vous tirerez du texte.
«Moi, je rends grâce à la nature sageIII. Les manuels d’histoire de la littérature (100 points)
Qui, pour mon bien, m’a fait naître en cet âge
Tant décrié par nos tristes frondeurs :
Ce temps profane est tout fait pour mes mœurs.
J’aime le luxe, et même la mollesse,
Tous les plaisirs, les arts de toute espèce,
La propreté, le goût, les ornements :
Tout [homme] a de tels sentiments.
Il est bien doux pour mon cœur très immonde
De voir ici l’abondance à la ronde,
Mère des arts et des heureux travaux,
Nous apporter, de sa source féconde,
Et des besoins et des plaisirs nouveaux.
L’or de la terre et les trésors de l’onde,
Leurs habitants et les peuples de l’air,
Tout sert au luxe, aux plaisirs de ce monde.
Ô le bon temps que ce siècle de fer !
Le superflu, chose très nécessaire,
A réuni l’un et l’autre hémisphère.»
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Il faut donner des exemples ou des citations, avec des références de page. Ce qui est attendu de vous est une lecture critique, et pas simplement un jugement de valeur sur le manuel que vous avez lu. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
25. Au fil des ans, la place de la biographie, donc la place de l’auteur, a varié dans les manuels d’histoire de la littérature. Quelle est cette place dans le manuel que vous avez lu ? Est-elle centrale ? Accessoire ? Si elle est centrale, de quel genre de biographie s’agit-il ? Si elle est accessoire, par quoi est-elle remplacée ? Pourquoi ?
ou
26. Tout manuel suppose un découpage du temps. En quelques mots, dites quel est ce découpage dans le manuel que vous avez choisi, puis expliquez pourquoi l’auteur a retenu ce découpage. Réfléchissez aux limites «externes» de ce découpage (début, fin) et à ses limites «internes» (mouvements, périodes, etc.). Commentez ensuite ce découpage à la lumière des réflexions entendues en classe sur les problèmes de périodisation en histoire de la littérature.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. S’il fallait ne retenir qu’un seul nom d’historien de la littérature pour caractériser la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, quel serait ce nom ?
2. Au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle, deux groupes se sont opposés dans une querelle restée célèbre. Nommez un des deux groupes en présence.
3. Dans le dernier tiers du XXe siècle, on a parfois dit que l’histoire de la littérature était moribonde, voire morte. Pourtant, elle était encore largement pratiquée. Où l’était-elle avec le plus de permanence ?
4. À partir de quel moment a-t-on commencé à s’intéresser aux études médiévales dans le système universitaire français ?
5. Nommez une des deux variétés de français parlées au Moyen Âge.
6. Nommez l’événement ou le texte qui marquerait le début de la littérature française du Moyen Âge.
7. Quel philosophe français du XXe siècle a écrit un article intitulé «Qu’est-ce qu’un auteur ?», dans lequel il réfléchit à la naissance de la «fonction-auteur» ?
8. Georges Remi naît en 1907, mais Hergé, lui, n’apparaît que dans les années 1920. Il s’agit pourtant de la même personne. Qu’est-ce qui distingue ces deux noms ?
9. Depuis quand le droit d’auteur existe-t-il ?
10. Quel est l’objet du débat entre Sven Birkerts et Wen Stephenson, débat auquel on peut aussi rattacher le nom de Christian Vandendorpe ?
11. Les travaux de l’ARTFL (American and French Research on the Treasury of the French Language) et de la SATOR (Société d’analyse de la topique romanesque avant 1800) sont disponibles dans Internet. Chacune de ces bases de données contient des données d’une nature spécifique. Indiquez ce que sont ces données dans un cas ou dans l’autre. Bref, que trouve-t-on dans ARTFL ou à la SATOR ?
12. Dans une œuvre du XIXe siècle, on trouve un chapitre intitulé «Ceci tuera cela». Ce chapitre porte sur les rapports de l’architecture et de l’imprimerie. Donnez le titre de cette œuvre ou nommez son auteur.
13. De quand le mot Renaissance date-t-il ?
14. De quelle époque l’«invention» de l’imprimerie date-t-elle ?
15. Quelle est la relation familiale entre Gargantua et Pantagruel ?
16. Hérodote devant un hippopotame et Marc Lescarbot devant un castor rencontrent le même problème. Quel est ce problème ?
17. Ce roman du milieu du XIXe siècle a été censuré pour une scène jugée scandaleuse, scène que le narrateur refusait de juger en termes moraux. À la même époque, un roman abordait une thématique semblable — l’adultère —, mais d’un point de vue moral. Nommez un de ces deux romans.
18. Avant l’apparition du codex, on désignait parfois la forme des textes par le mot volumen. Donnez un synonyme de ce mot (volumen).
19. Comment désigne-t-on le type de lecture dans lequel on lit souvent les mêmes textes, à plusieurs et à haute voix ?
20. Quel est le sujet des textes de Roger Chartier et Christian Vandendorpe que vous avez lus pour préparer la séance du 30 septembre ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. La définition de la littérature du Moyen Âge proposée en classe s’appuyait sur la définition de la mentalité collective médiévale par René Wellek. Le texte ci-dessous permet de mettre en lumière un aspect fondamental de cette définition de la littérature du Moyen Âge.
a. Quel est cet aspect ?
b. Comment se manifeste-t-il dans le texte ?
Répondez en une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations
que vous tirerez du texte.
«Tout le palais était rempli de chevaliers et de demoiselles. Parmi elles s’en trouvait une, qui était la sœur de Méléagant, dont je vous dirai bientôt quel rôle je compte lui faire jouer. Mais pour l’instant je ne veux pas en parler car il ne convient pas à mon plan d’en dire davantage dès maintenant : je ne veux pas déformer ou rompre l’ordonnance de mon récit que je tiens à poursuivre de la manière la plus directe et la plus logique. Pour l’heure, sachez seulement que dès son arrivée, Méléagant s’adressa à son père à voix assez haute pour être entendu de tous, grands et petits.»
22. Présentez deux effets du développement
de l’imprimerie sur le monde du livre à la Renaissance. Répondez
en une quinzaine de lignes.
23. L’apparition d’Internet et sa popularité croissante nous obligent à réfléchir aux catégories avec lesquelles nous pensons habituellement la littérature (ces catégories nous paraissent naturelles, mais elles ne le sont pas). Par exemple, il nous faut désormais nous interroger sur la nature de l’éditeur et sur son évolution historique. À partir de ce que vous avez entendu lors de la séance du 30 septembre («Internet et littérature»), dites comment la catégorie éditeur peut être appelée à changer de nature à cause du développement des nouvelles technologies de l’information. Cela suppose que vous disiez quelques mots de l’éditeur avant leur apparition, puis depuis. Répondez en une quinzaine de lignes.
24. À la lumière de ce que vous avez entendu en classe sur le développement de l’histoire de la littérature, répondez à deux questions au sujet du texte ci-dessous.
a. De quelle époque date-t-il (approximativement) ?
b. Pourquoi ? Répondez en montrant à quelle conception de la littérature il peut être rattaché.
Répondez en une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations
que vous tirerez du texte.
«Ainsi devons-nous revenir nous-mêmes sans cesse à l’étude de notre histoire et de nos traditions, et fonder notre esthétique sur l’ensemble des qualités, des vertus, des aspirations, qui distinguent notre race. Considérons la littérature non pas comme une chose superficielle, frivole et tout de forme, mais comme l’expression de la vie dans ce qu’elle a de plus intime, de plus sérieux et de plus profond; pénétrons-la bien de toutes les pensées, de tous les sentiments, de toutes les émotions qui manifestent le mieux la conscience canadienne; remplissons-la, jusqu’à déborder, de toutes les choses qui sont comme le tissu lui-même de l’histoire et de la vie nationales.
Faisons ici une littérature qui soit à nous et pour nous.»
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. À quel genre dramatique la pièce George Dandin se rattache-t-elle ?
2. En 1668, où la pièce George Dandin a-t-elle été représentée ?
3. Qui s’est choisi Apollon pour emblème au XVIIe siècle ?
4. Qu’est-ce que la Carte de Tendre s’efforce de représenter ?
5. La société française d’Ancien Régime est divisée en trois ordres. Nommez un de ces trois ordres.
6. Il s’agit d’un lieu où se rencontrent régulièrement les gens de culture (pas seulement les écrivains) au XVIIe et au XVIIIe siècle. Comment ce lieu s’appelle-t-il ?
7. Nommez un des trois dictionnaires de langue française publiés dans les décennies 1680-1690.
8. À quel moment le Tournant des Lumières se situe-t-il ?
9. Depuis quand, selon Daniel Milo, la catégorie de siècle est-elle très largement utilisée en France ?
10. Voici un article de l’Encyclopédie : «DENSITÉ, s. f. (Physique) est cette propriété des corps, par laquelle ils contiennent plus ou moins de matiere sous un certain volume, c’est-à-dire dans un certain espace. Ainsi on dit qu’un corps est plus dense qu’un autre, lorsqu’il contient plus de matiere sous un même volume. La densité est opposée à la rareté, Voyez RARETÉ & CONDENSATION.» À quelle division de l’arbre encyclopédique cet article renvoie-t-il ? Autrement dit : quelle est sa rubrique ?
11. Qui est l’auteur de l’article «Agnus Scythicus» de l’Encyclopédie ?
12. Nommez un des collaborateurs de l’Encyclopédie.
13. Nommez un des deux genres intimes dont on date souvent l’apparition de la fin du XVIIIe siècle.
14. De quand la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen date-t-elle ?
15. Quel est le «siècle insurrectionnel» selon Pierre Popovic ?
16. À quelle école esthétique peut-on rattacher les noms de Lamartine, de Vigny et d’Hugo ?
17. De quand le mot modernité date-t-il ?
18. De quand le mot postmodernité date-t-il ?
19. Les éditeurs Charpentier et Lévy ont réussi, au XIXe siècle, à rendre le roman vraiment populaire, selon Michel Pierssens. Qu’ont-ils fait ?
20. En 1836, Honoré de Balzac publie la Vieille Fille. Où publie-t-il ce texte ?
II. Questions à développement (60 points, soit 20 points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. On dit souvent de la vie culturelle au XVIIe siècle qu’elle a une forte dimension orale. Démontrez cette affirmation en une quinzaine de lignes.
22. Décrivez quelques-uns des désavantages du découpage par siècle en histoire de la littérature, tels qu’ils ont été exposés en classe. Répondez en une quinzaine de lignes.
23. La poésie du XIXe siècle est caractérisée par le fait qu’elle s’est posé ce que Pierre Popovic a appelé la question sociale. Expliquez en une quinzaine de lignes ce qu’est cette question.
24. Le poème suivant est un poème moderne. À ce titre, on y trouve une dimension critique. Quel est l’objet de cette critique ? Répondez en une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations que vous tirerez du texte.
I Sonnet
Avec la manière de s’en servirRéglons notre papier et formons bien nos lettres :
Vers filés à la main et d’un pied uniforme,
Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton;
Qu’en marquant la césure, un des quatre s’endorme…
Ça peut dormir debout comme soldats de plomb.Sur le railway du Pinde est la ligne, la forme;
Aux fils du télégraphe : — on en suit quatre, en long;
À chaque pieu, la rime — exemple : chloroforme.
— Chaque vers est un fil, et la rime un jalon.— Télégramme sacre — 20 mots. — Vite à mon aide…
(Sonnet — c’est un sonnet —) ô Muse d’Archimède !
— La preuve d’un sonnet est par l’addition :— Je pose 4 et 4 = 8 ! Alors je procède,
En posant 3 et 3 ! — Tenons Pégase raide :
«Ô lyre ! Ô délire ! Ô…» — Sonnet — Attention !Pic de la Maladetta. — Août.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Quelle est la civilisation antique qui a favorisé le plus nettement l’écriture biographique en histoire de la littérature ?
2. Pour décrire la pluralité linguistique médiévale en Europe, on utilise divers termes, par exemple bilinguisme. Donnez un autre de ces termes.
3. Quel est le type de classement des auteurs préconisé par Albert Thibaudet ou par David M. Hayne ?
4. Qu’est-ce que la littératique ?
5. Comment appelle-t-on l’époque qui a suivi le Moyen Âge ?
6. Robert Darnton et Jean M. Goulemot sont parmi les plus importants historiens de la lecture aujourd’hui. Nommez un autre historien travaillant dans le même domaine.
7. Qui est le Roi-Soleil ?
8. Certains historiens de la littérature font commencer le XVIIIe siècle en 1715. D’autres le font commencer plus tôt. Quand ?
9. Combien y a-t-il de planches dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, sans le Supplément ?
10. Donnez le titre d’un article de Diderot dans l’Encyclopédie.
11. Qui est l’auteur des Confessions ?
12. À partir de quel moment la critique de la «beauté littéraire» est-elle devenue récurrente en littérature ?
13. À quelle époque les collections se développent-elles dans le monde éditorial français ?
14. Compléter la phrase suivante, tirée de l’Histoire de la langue française (2002) de Mireille Huchon : «De 1630 à 1660 se développe l’idéal de ____________________ inspiré du Courtisan de Castiglione et qui consiste à “exceller en tout ce qui regarde les agréments et le commerce de la vie” (Méré) […].»
15. À quel classique de la littérature française devrait-on associer spontanément l’expression «quelques arpents de neige» ?
16. En 1981, un écrivain italien s’est demandé «Pourquoi lire les classiques». De qui s’agit-il ?
17. Si l’on inclut les textes à vocation documentaire dans une histoire de la littérature québécoise, quelle date choisira-t-on de préférence pour la faire commencer : 1534, 1764, 1830 ?
18. De quand G.-André Vachon date-t-il ce qu’il appelle le «repli» ou l’«hibernation» de la littérature canadienne-française ?
19. Compléter la phrase suivante, tirée de l’Histoire de la langue française (2002) de Mireille Huchon : «L’indépendance acquise par la plupart de ces pays au cours de la seconde partie du XXe siècle les amène à définir leur politique linguistique et à réévaluer la place à accorder au français (langue officielle, parfois en concurrence avec d’autres; langue d’enseignement; langue véhiculaire; seconde langue), tandis que s’institutionnalise la __________ pour les pays qui ont le français “en partage”.»
20. Quel est le plus important représentant de la médiologie, cette science de la transmission culturelle ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Quelles sont les trois figures de l’«intellectuel» selon Alfred de Vigny ? Qu’est-ce qui caractérise chacune ? Qu’est-ce qui les distingue les unes des autres ? Rédigez une quinzaine de lignes.
22. Si deux historiens choisissent de mettre en évidence l’un les dates de 1844-1850, l’autre les dates de 1944-1948 dans leur récit de l’histoire de la littérature québécoise, ils le font parce que, dans les deux cas, chacun d’eux observe un ensemble d’éléments et de faits convergents. Ces deux ensembles ne sont cependant pas constitués de la même façon, ni dans le même esprit, ni selon un même cadre de réflexion. Décrivez ces deux ensembles et montrez les différences d’esprit, de point de vue, de critère de sélection des faits qui distinguent ces deux historiens. Rédigez une quinzaine de lignes.
23. Commentez le texte suivant à la lumière des propos d’Andrea Oberhuber sur la place des femmes dans l’histoire de la littérature. Rédigez une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations que vous tirerez du texte.
«Les premières années du règne de Charles VII appartiennent surtout au groupe des humanistes qui commencent à épeler avec un accent nouveau les auteurs tant de fois compilés et cités par le pédantisme des siècles précédents. Ne nous arrêtons pas à l’excellente Christine Pisan, bonne fille, bonne épouse, bonne mère, du reste un des plus authentiques bas-bleus [une pédante] qu’il y ait dans notre littérature, la première de cette insupportable lignée de femmes auteurs, à qui nul ouvrage sur aucun sujet ne coûte, et qui pendant toute la vie que Dieu leur prête, n’ont affaire que de multiplier les preuves de leur infatigable facilité, égale à leur universelle médiocrité. Il faut l’estimer, étant Italienne, d’avoir eu le cœur français, et d’avoir rendu un dévouement sincère et désintéressé aux rois et au pays dont longtemps les bienfaits l’avaient nourrie; le cas n’est pas si fréquent. Elle y a gagné du reste d’avoir écrit dans de beaux élans d’affection émue cinq ou six strophes ou pages qui méritent de vivre. Cette Italienne qui sait le latin a quelque souci de la phrase, et quelque sentiment des beaux développements largement étoffés.»
24. On a vu en classe que trois choses caractérisent
la situation québécoise sur le plan de la langue au XIXe
siècle. Quelles sont ces trois choses ? Présentez chacune
d’elles. Rédigez une quinzaine de lignes.
III. Les manuels d’histoire de la littérature (100 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Il faut donner des exemples ou des citations, avec des références de page. Ce qui est attendu de vous est une lecture critique, et pas simplement un jugement de valeur sur le manuel que vous avez lu. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
25. On a vu, lors de la séance du 27 janvier 2004, que l’imaginaire de l’«intellectuel» se transforme au fil des siècles, chaque époque valorisant une figure idéale au détriment d’une autre. Dans le manuel que vous avez lu, est-il question de cette figure de l’intellectuel ? Comment est-elle définie ? Quels sont les exemples retenus ? Y a-t-il une seule de ces figures, ou plusieurs ? Il s’agit moins ici de réfléchir à des cas particuliers qu’à des figures imaginaires.
ou
26. Tout manuel suppose un découpage du temps. En quelques mots, dites quel est ce découpage dans le manuel que vous avez choisi, puis expliquez pourquoi l’auteur a retenu ce découpage. Réfléchissez aux limites «externes» de ce découpage (début, fin) et à ses limites «internes» (mouvements, périodes, etc.). Commentez ensuite ce découpage à la lumière des réflexions entendues en classe sur les problèmes de périodisation en histoire de la littérature.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. À quelle civilisation doit-on les premiers travaux de critique littéraire et les premiers catalogues de bibliothèques ?
2. À quelle civilisation doit-on le développement de l’histoire et de la biographie ?
3. À quel historien de la littérature célèbre ayant vécu à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, des gens comme Péguy ou les structuralistes se sont-ils opposés ?
4. Dans le dernier tiers du XXe siècle, on a parfois dit que l’histoire de la littérature était moribonde, voire morte. Pourtant, elle était encore largement pratiquée. Où l’était-elle avec le plus de permanence ?
5. Qu’est-ce que le colinguisme ?
6. À partir de quel moment a-t-on commencé à s’intéresser intensément aux études médiévales dans le système universitaire français ?
7. Quel philosophe français du XXe siècle a écrit un article intitulé «Qu’est-ce qu’un auteur ?», dans lequel il réfléchit à la naissance de la «fonction-auteur» ?
8. Complétez la phrase suivante : «Le concept d’une _________ littéraire implique le classement des auteurs d’une littérature selon leur date de naissance plutôt que selon leur période d’activité littéraire, très variable de toute façon.»
9. Aujourd’hui, les auteurs confient leurs manuscrits à un éditeur. Pendant longtemps, on a utilisé un autre terme pour désigner ceux qui transformaient les manuscrits en livres. Quel est ce terme ?
10. Complétez la phrase suivante : «En informatique, la notion d’___________ représente une façon de relier directement entre elles des informations diverses, d’ordre textuel ou non, situées ou non dans un même fichier (ou une même “page”), à l’aide de liens sous-jacents.»
11. Dans le texte de Christian Vandendorpe, deux concepts reviennent souvent; l’un est celui de tabularité; quel est l’autre ? (Il s’agit aussi de l’objet du débat qui a opposé Sven Birkerts à Wen Stephenson en matière de lecture.)
12. Quelle est la forme de livre qui domine aujourd’hui, le codex ou le volumen ?
13. À quelle époque Érasme a-t-il écrit ?
14. À quelle «invention» associe-t-on habituellement le nom de Gutenberg ?
15. Quelle forme littéraire Gargantua choisit-il pour s’adresser à son fils Pantagruel ?
16. «Le nouveau combat le vieux par l’antique.» À quelle période historique cette phrase s’applique-t-elle selon Giorgio Vasari ?
17. Robert Escarpit et son école de Bordeaux se sont intéressés aux pratiques de lecture. À quelle discipline peut-on les associer ?
18. Quelle est la discipline historique particulière que pratique Roger Chartier ?
19. Ce roman du milieu du XIXe siècle a été censuré pour une scène jugée scandaleuse, scène que le narrateur refusait de juger en termes moraux. À la même époque, un roman abordait une thématique semblable — l’adultère —, mais d’un point de vue moral. Nommez un de ces deux romans.
20. Quelle expression Jean M. Goulemot et Didier Masseau utilisent-ils pour décrire la lecture représentée dans les lettres aux écrivains (Jean-Jacques Rousseau ou Bernardin de Saint-Pierre) ? Il ne s’agit ni de lecture intensive ni de lecture extensive.
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. À la lumière de ce que vous avez entendu en classe sur le développement de l’histoire de la littérature, répondez à deux questions au sujet du texte ci-dessous.
a. De quelle époque date-t-il (approximativement) ?
b. Pourquoi ? Répondez en montrant à quelle conception de la littérature il peut être rattaché.
Répondez en une quinzaine de lignes, en donnant exemples et citations que vous tirerez du texte.
«Cette intelligence supérieure d’un ouvrage poétique suppose deux choses : la connaissance de la société au sein de laquelle il a pris naissance, et de l’homme qui l’a produit. En un mot, il faut savoir ce qu’il doit au génie national et ce qu’il doit au génie individuel.
Où étudierons-nous le génie national, Messieurs ? Où trouverons-nous son empreinte ? Dans tout ce qui compose la vie d’un peuple, dans tous les éléments de sa civilisation. Quels sont les principaux ? La race à laquelle il appartient, le pays qu’il habite, la langue qu’il parle, ses mœurs, ses arts, sa philosophie, sa religion, son gouvernement. Le génie national se compose de toutes ces choses et se manifeste par elles. Il faut donc les prendre successivement toutes en considération.»
22. La littérature du Moyen Âge est caractérisée
par une forte oralité. Y a-t-il des genres où cela est plus
manifeste que d’autres ? Qu’est-ce que cela change à la «consommation»
littéraire ? Bref, qu’entend-on par oralité et quels
sont ses effets sur la conception de la littérature qu’on se fait
alors ? Répondez en une quinzaine de lignes.
23. L’apparition d’Internet et sa popularité croissante nous obligent à réfléchir aux catégories avec lesquelles nous pensons habituellement la littérature (ces catégories nous paraissent naturelles, mais elles ne le sont pas). Par exemple, il nous faut désormais nous interroger sur la nature de la catégorie texte et sur son évolution historique. À partir de ce que vous avez entendu lors de la séance du 5 octobre («Internet et littérature»), dites comment la catégorie texte peut être appelée à changer de nature à cause du développement des nouvelles technologies de l’information. Cela suppose que vous disiez quelques mots du texte avant leur apparition, puis depuis. Répondez en une quinzaine de lignes.
24. On dit parfois de la Renaissance qu’elle fut à la fois marquée par une rupture et par un retour. Qu’est-ce que cela veut dire ? Répondez en une quinzaine de lignes.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Où la pièce de Molière George Dandin est-elle représentée en juillet 1668 ?
2. Quelle forme artistique autre que le théâtre Molière met-il à contribution quand il monte George Dandin en juillet 1668 ?
3. Si vous êtes un paysan ou un artisan au XVIIe siècle, de quel ordre faites-vous partie ? Autrement dit, quelle est votre condition ?
4. Dans le système des genres du XVIIe siècle, quelle est la forme de théâtre la plus noble, la plus prestigieuse ?
5. Qui est madame de Sévigné ?
6. À quel auteur du XVIIIe siècle doit-on la théorie historique des quatre grands siècles ?
7. De quelle époque l’invention du système métrique date-t-elle ?
8. Quel édit de 1598 Louis XIV révoque-t-il en 1685 ?
9. Qu’ont en commun Pierre Richelet, Antoine Furetière et l’Académie française ?
10. Qu’ont en commun Diderot, D’Alembert et Louis de Jaucourt ? (Vous ne pouvez pas vous contenter de répondre «l’Encyclopédie»; soyez plus précis.)
11. Donnez le titre d’un article de l’Encyclopédie rédigé par Diderot.
12. Quelle métaphore voit-on à l’œuvre dans la gravure ci-dessus ?
13. Nommez une des avant-gardes esthétiques du XIXe siècle qui ne soit ni le romantisme ni la modernité baudelairienne.
14. À quelle pratique artistique de la fin du XIXe siècle les noms d’Aristide Bruant et de Jehan Rictus sont-ils rattachés ?
15. Nommez un auteur qui a pratiqué le roman-feuilleton.
16. Qu’ont en commun Firmin Didot, Alfred Charpentier et Louis Hachette ?
17. Selon Michel Pierssens, quel est le genre qui va se «masculiniser» au XIXe siècle ?
18. «Mais qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’infini de la jouissance ?» À quel courant esthétique pouvez-vous rattacher la conception du temps qui s’exprime dans la phrase que vous venez de lire ?
19. Ce philosophe est un emblème de la postmodernité. De qui s’agit-il ?
20. À quelle période historique présentée durant la séance du 18 janvier peut-on rattacher le personnage du flâneur ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. À quel aspect de la modernité esthétique peut-on rattacher le poème suivant ? Appuyez-vous précisément sur le texte, en y puisant des citations et des exemples. Rédigez une quinzaine de lignes.
«De la musique avant toute chose,22. La littérature du XVIIe siècle est caractérisée par une forte dimension orale. Où cette dimension orale se manifeste-t-elle ? Comment ? Répondez en une quinzaine de lignes. (Vous ne devez pas parler du théâtre.)
Et pour cela préfère l’Impair,
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l’Indécis au Précis se joint.[…]
Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie,
Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?Ô qui dira les torts de la Rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?De la musique encore et toujours !
[…]»
23. Quel sont les avantages et les désavantages du découpage par siècle en histoire de la littérature ? Répondez en une quinzaine de lignes.
24. Pierre Popovic a démontré que les deux apports principaux du romantisme sont une conception de la littérature comme expression de la société et l’irruption du moi en littérature. Présentez chacun de ces apports. Répondez en une quinzaine de lignes.
I. Questions factuelles (40 points, soit deux points par réponse)
Répondez très brièvement (il n’est pas nécessaire de faire des phrases complètes).
1. Je suis né en 1857 et je suis mort en 1934. J’ai signé une capitale Histoire de la littérature française en 1895. Sans moi, l’histoire de la littérature ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Qui suis-je ?
2. À quelle dimension de la littérature médiévale le texte suivant, tiré du Lancelot de Chrétien de Troyes, renvoie-t-il ? «Je pourrais vous parler longtemps de ces deux comportements si je voulais m’y attarder mais j’ai d’autres intentions et je reviens à mon récit. Écoutez donc en quels termes le roi essaya d’endoctriner son fils.»
3. En 1969, Michel Foucault a proposé une définition d’une fonction particulière dans le fonctionnement de la littérature postmédiévale. Quelle est cette fonction ?
4. Qui, à la Renaissance, recommande à son fils d’apprendre le latin, le grec, l’hébreu, le chaldéen et l’arabe ?
5. On a représenté George Dandin à Versailles en juillet 1668. Où l’a-t-on représentée en novembre de la même année ?
6. Quel est l’événement de 1685 qui mène au départ de la France de plusieurs milliers de protestants ?
7. Si l’on en croit Pierre Popovic, le XIXe siècle est marqué, en poésie, par une «esthétique du choc», par le rôle accru confié à la vitesse et par la création de certains langages, dont l’argot. Quelle est la cause commune de ces trois phénomènes ?
8. Quel est le genre littéraire qu’ont en commun Émile de Girardin, Balzac, Alexandre Dumas et Eugène Sue ?
9. Nommez un théoricien de l’honnêteté en France.
10. À quel classique de la littérature française devrait-on associer spontanément l’expression «cultiver son jardin» ?
11. Les femmes de lettres sont souvent marginalisées par le discours de l’histoire de la littérature. Une des façons de les marginaliser consiste à les cantonner dans des rôles plus ou moins accessoires. Nommez un de ces rôles.
12. Les critiques qui se réclament des gender studies sont particulièrement sensibles à une forme d’identité en littérature. Quelle est cette identité ?
13. À quelle époque a-t-on fondé la revue Parti pris et la maison d’édition du même nom ?
14. À quelle époque le jésuite Charlevoix a-t-il séjourné en Nouvelle-France ?
15. Quel est l’écrivain canadien-français qui a avancé l’idée qu’il serait utile que les Canadiens parlent huron ou iroquois ?
16. Dans «Pour un unilinguisme antinationaliste», André Belleau écrivait : «Qu’une indépendance politique souhaitable finisse ici un jour par se substituer à un nationalisme actuel inévitable ne veut nullement dire de toute façon que la fameuse équation État = nation = langue unique soit un principe clair et indiscutable.» Cela s’appliquait selon lui à la situation québécoise. À quelle autre littérature pourrait-on appliquer son affirmation ?
17. À quel trait de discours André Belleau s’intéresse-t-il dans «L’effet Derome» ?
18. Nommez un pays créolophone qui n’est pas situé dans les Amériques ou les Antilles.
19. Quel est le genre de texte dont la fonction est de classer (des publics, des auteurs, des groupes sociaux) ?
20. À partir de quel moment la Francophonie s’est-elle développée sur le plan institutionnel ?
II. Questions à développement (60 points, soit vingt points par réponse)
Répondez à trois des questions qui suivent; à vous de choisir. Faites des phrases complètes.
21. Quels sont les rapports de l’honnête homme et du philosophe ? En quoi se ressemblent-ils ? Comment se distinguent-ils l’un l’autre ? Répondez en une quinzaine de lignes.
22. Si deux historiens choisissent de mettre en évidence l’un la date de 1534, l’autre la date de 1764 dans leur récit de l’histoire de la littérature québécoise, ils le font parce que, dans les deux cas, chacun d’eux observe un ensemble d’éléments et de faits convergents. Ces deux ensembles ne sont cependant pas constitués de la même façon, ni dans le même esprit, ni selon un même cadre de réflexion. Décrivez ces deux ensembles et montrez les différences d’esprit, de point de vue, de critère de sélection des faits qui distinguent ces deux historiens. Répondez en une quinzaine de lignes.
23. Commentez le texte suivant à la lumière des
propos entendus en classe sur la dimension critique de la modernité
esthétique. Rédigez une quinzaine de lignes, en donnant exemples
et citations que vous tirerez du texte.
Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux :
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint;Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.[…]
— Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés !
24. L’apparition d’Internet et sa popularité croissante nous
obligent à réfléchir aux catégories avec lesquelles
nous pensons habituellement la littérature (ces catégories
nous paraissent naturelles, mais elles ne le sont pas). Par exemple, il
nous faut désormais nous interroger sur la nature de la catégorie
auteur et sur son évolution historique. À partir de
ce que vous avez entendu lors de la séance du 5 octobre («Internet
et littérature»), dites comment la catégorie auteur
peut être appelée à changer de nature à cause
du développement des nouvelles technologies de l’information. Cela
suppose que vous disiez quelques mots de l’auteur avant leur apparition,
puis depuis. Répondez en une quinzaine de lignes.
III. Les manuels d’histoire de la littérature (100 points)
Répondez à une seule des deux questions qui suivent en deux ou trois pages. Faites des phrases complètes et organisez votre pensée; évitez de jeter sur le papier des idées en vrac. Il faut donner des exemples ou des citations, avec des références de page. Ce qui est attendu de vous est une lecture critique, et pas simplement un jugement de valeur sur le manuel que vous avez lu. Avant le début de votre réponse, indiquez quel manuel vous avez choisi. Il s’agira obligatoirement d’un manuel se trouvant dans la liste distribuée au premier cours.
25. Au fil des ans, la place de la biographie, donc la place de l’auteur, a varié dans les manuels d’histoire de la littérature. Quelle est cette place dans le manuel que vous avez lu ? Est-elle centrale ? Est-elle accessoire ? Si elle est centrale, de quel genre de biographie s’agit-il ? Si elle est accessoire, par quoi est-elle remplacée ? Dans un cas comme dans l’autre, indiquez quelle conception de l’histoire de la littérature défend l’auteur de votre manuel, quel facteur explicatif il favorise, quel type de causalité il préfère.
ou
26. Tout manuel suppose un découpage du temps. En quelques mots, dites quel est ce découpage dans le manuel que vous avez choisi, puis expliquez pourquoi l’auteur a retenu ce découpage. Réfléchissez aux limites «externes» de ce découpage (début, fin) et à ses limites «internes» (mouvements, périodes, etc.). Commentez ensuite ce découpage à la lumière des réflexions entendues en classe sur les problèmes de périodisation en histoire de la littérature.
Retour à la page Cours et matériel pédagogique
Retour à la page d'accueil de Benoît Melançon