(12 mars) Les obstacles à la démocratisation : Démocratie, ethnicité, culture

Rémy Landry (2ème rapport de lecture)

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"Le fonctionnalisme économique prime donc la liberté humaine. La finalité de l'économie qu'est l'homme, semble ne plus être une préoccupation "[1]

"L'histoire des civilisations montre que le monde évolue par emprunts et par capitalisation des expériences diverses."[2]

"… j'en appelle à une éducation du progrès qui serait presque la négation de ce qu'elle est dans le fond et dans la forme, actuellement en Afrique subsaharienne"[3] 

Akindès dans son chapitre "Des limites structurelles à l'acclimatation démocratique en Afrique subsaharienne" de même que Bratton et Van de Walle dans leur article "Néopatrimonial Regimes and Political Transitions in Africa", nous présentent des analyses de politique comparé qui se veulent de nature principalement macro-qualitative. En effet, les deux textes proposent des démarches convaincantes, expliquant l'apparition et l'évolution de la transition démocratique, à l'intérieur d'un processus de transformation qui n'est pas nécessairement progressif. Phénomène qui cherche avant tout à commenter les quatre premières années de la transition politique qui marqua la majorité des états subsahariens au début des années quatre-vingt-dix. 

Les deux approches offrent certaines similarités. Elles s'inscrivent dans une démarche inclusive où l'on cherchent à comparer la démocratisation africaine à celle qui a apparu et s'opère en Amérique latine, en Europe du Sud et de l'Ouest. Les auteurs font intervenir l'histoire comme acteur social et politique conditionnant ainsi le présent, s'associant indirectement au concept du sentier de dépendance[4], afin d'expliquer les parcours différents qui lient les expériences subsahariennes et les distinguent des autres continents.

Là s'arrête les similitudes entre les textes. Quant à eux, Bratton et Van de Walle se concentrent sur la nature pré-transition des régimes politiques africains, soit le néo-patrimonialisme. Ils parviennent ainsi, au moyen d'une typologie détaillée, à commenter l'environnement et les conséquences que ces divers catégories exercent sur les acteurs politiques, en initiant des séquences d'événements et offrant des choix limités qu'ils engendrent lors des périodes de transition.

Quant à Akindès, sa démarche se veut plutôt culturelle, cherchant à démonter que finalement la "conception démocratique de chaque société est fonction de sa propre histoire"[5]. Se faisant, il cherche à démontrer que la réalité africaine de la transition est avant tout fonction d'un héritage culturel. De plus, la réalisation de cette démocratisation n'est pas uniquement fonction de son emprunt ou imposition mais, qu'au contraire, il faut une appropriation. Cette appropriation ne se réalisera que par un effort d'ablation culturelle qui, entre autres, devra s'opérer par un départ de cette culture du communautarisme pour celle où les droits de l'individu doivent primer. Cet émancipation qui fut à même de l'avènement de la démocratie occidentale, devra s'opérer entre autres par une transformation majeure dans la philosophie de l'enseignement.

Les deux textes seront aborder en proposant un bref sommaire des éléments constitutifs de leur démarche et en soulignant les principaux concepts utilisés, de même que leurs mises en relation. Nous conclurons par une critique des deux œuvres, mettant en évidence les caractéristiques qui font la force de ces textes. 

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Bratton et Van de Walle

Bratton et Van de Walle nous proposent une théorie explicative de la nature des changements politiques qui se sont opérés au début des années 90 en Afrique subsaharienne et du rôle qu'il faut accorder aux régimes prétransition. Plus précisément, ils avancent que l'émergence de ces périodes de transition, contrairement à une perception générale, ne résultent pas de l'arbitraire des acteurs politiques, mais sont conséquentes d'un phénomène attribuable à la nature unique des régimes politiques africains qui se sont développés lors de la période postcoloniale. En effet, ils sont de l'opinion que ces changements  politiques sont conditionnés par la nature des mécanismes de gouvernance des anciens régimes politiques. De plus, ces derniers sont directement imputables de l'émergence ou non d'une opposition politique et de la nature que prendra la réaction de l'autorité politique en place.[6]

Cette démarche s'inscrit avant tout dans un contexte global ou la transition démocratique africaine est comparée à celle qui s'est opérée sur les autres continents, à une époque similaire, pour, par la suite, se limiter à une discrimination entre les états africains.

Pour valider leur thèse les auteurs, dans un premier temps, établissent la nature particulière des régimes prétransition que l'on retrouvent en Afrique, en les distinguant des régimes totalitaires qui marquèrent principalement l'avènement de la démocratie sur les autres continents. Au moyen d'une bref survol sur l'état de la question de la littérature des transitions politiques, il introduisent la notion que la nature des régimes pré-transition n'a pas réellement été étudiée, compte tenu de la nature corporatistes des institutions qui dominaient dans les régimes de bureaucratie autoritaires, hors Afrique[7].   Bratton et Van de Walle argument donc que les régimes africains d'avant transition sont avant tout des régimes de nature néo-patrimoniale, ce qui expliquerait la singularité du processus de transition démocratique en Afrique. "We draw a finer distinction, namely that while neopatrimonial practice can be found in all polities, it is the core feature of politics in Africa…".[8]

Pour ce faire les auteurs, présentent les caractéristiques uniquement attribuables à la nature des régimes néo-patrimoniaux avant et durant la période de transition vers la démocratie:

-        la transition politique social tire son origine de mécontentements sociaux ;

-        Le manque d'accès aux bien du patronage est à l'origine des mouvements de fracture à l'intérieure de l'élite néo-pratrimoniale ;

-        Les alliances entre les élites politiques sont peu probables ;

-        Lors des périodes de transition, l'établissement d'un état de droit devient problématique ; et,

-        Des segments de la classe moyenne s'associent avec l'opposition politique lors de la période de transition.

 Ayant singularisé la transition démocratique en Afrique, les auteurs se concentrent sur les diverses formes que revêtent le néo-patrimonialisme. S'associant aux attributs énoncés par Robert Dahl sur les caractéristique du néo-patrimonialisme, soit le degré de compétition (ou de contestation) et le niveau de participation (ou d'inclusion)[9], ils établissent une typologie où six 'idéaux types' sont énoncés.

Les auteurs en retiennent quatre qui, selon eux, incluent l'ensemble des états subsahariens dans leur efforts de transition, tout en expliquant l'environnement politique qui influe et limite les preneurs de décisions dans ces régimes. En effet ces 'idéaux types' sont décrits en détails et associés aux États subsahariens correspondants :

-        Les dictatures personnelles ; compte tenu de la personnalité et du pouvoir politique du dictateur, les auteurs sont plutôt pessimistes quant à l'établissement d'un ordre démocratique, compte tenu de la combinaison d'absence d'institutions, d'habitude de compétition et de participation.

-         Le système plébiscitaire à un partie ; la nature de ce régime en période de transition génère tout naturellement la création de 'Conférence Nationale". Par contre les auteurs notent que le point critique de ce processus est relatif à leur habilité à s'approprier de la souveraineté requise pour passer à l'étape suivante. De plus, l'avènement de ces conférences dans ces régimes est fonction de l'influence des forces de contingences en présence.

-        Oligarchie militaire ; la capacité de cette catégorie à réduire l'incertitude politique et d'établir un certain niveau d'imputabilité favorisent le processus de transition vers la démocratie. En effet, le compromis politique est favorisé, l'institution militaire est protégé comme institution (limitant ainsi les possibilités de voire ses membres punis pour leur rôle pré-transition). De plus, l'institution militaire est à même de ralentir le processus, empêchant même la transition de dégénérer au lieu de progresser vers la démocratie.

-        Système compétitif à un partie ; la structure des institutions politiques existant sous ce régime, en ce qui concerne les acquis et les formes de participation et de compétition tolérées, favorisent le processus de transition démocratique. Par contre, les auteurs mettent en évidence les dangers de dérapages en ce qui concerne les tensions ethniques.

 

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Conclusion. En rétrospective les auteurs font plusieurs constats intéressants, en plus de ceux déjà soulevés, qui, compte tenu de l'âge de cette étude, devraient être des plus falsifiables. Nous nous contenterons d'énumérer les principaux constats, tout en les commentant:

A. Les auteurs réaffirment que la nature des régimes néo-patrimoniaux sont plus à même de stimuler les structures qui génèrent les dynamiques requises par le phénomène des transitions que d'influencer les résultat de a transition. Les auteurs se faisant, nous indiquent clairement que la nature des régimes néo-patrimoniaux d'avant transition limite les choix des acteurs politiques dans leur mode de réaction.

B. La transition politique qui provient des régimes néo-patrimoniaux est conséquente du type de régime qui prévaut dans l'État et que le processus de transition est habituellement initié par l'élite politique en réaction aux pressions sociales.

C. La transition vers la démocratie s'avère plus facile lorsqu'elle provient de régime où la compétition politique est tolérée et où la participation politique est élargie, comparativement aux régimes qui affichent des manquements ou des limitations à ces deux caractéristiques.

D. Les auteurs concluent que, finalement, seules les institutions formelles (les unions, les organisations des droits de la personne, etc.) ont la capacité de forcer les régimes récalcitrant à amender les constitutions,  d'initier le processus électoral et, de plus, apparaissent aux populations comme une alternative plausible aux gouvernement en place.

        Akindès

"Face à cette situation, deux attitudes sont possibles : l'invention d'un autre idéal démocratique ou l'investissement collectif pour le développement et l'enracinement d'une culture de la liberté par l'éducation ; laquelle éducation pourrait progressivement faire reculer les barrières culturelles à l'émergence de l'individu libre."[10]

        

Cette affirmation représente bien l'approche culturelle que l'auteur nous propose dans cette analyse. En effet, Akindès part de l'observation que la fin des partis unique en Afrique subsaharienne et l'avènement d'élections libres ne signifient pas pour autant l'avènement de la démocratie. Il est de l'opinion que cette transition vers la démocratie pour réussir se doit d'être alimentée par une culture démocratique. Culture qui selon lui fait défaut en Afrique subsaharienne et est conséquente de deux facteurs : "…la présente dynamique de la modernisation politique et la désarticulation entre l'esprit communautaire africain, encore dominant, et les dispositions mentales et comportementales…"[11] requis par la démocratie libérale.

     Par la suite, l'auteur constate que l'avènement de la démocratie en Europe fut avant tout le résultat de l'évolution de ses société qui s'est opérée par l'autonomisation de l'individu, alors que la démocratisation en Afrique est avant tout un processus de reproduction par imposition.[12] Akindès enchaîne en démontrant l'incompatibilité des exigences de l'esprit démocratique libéral d'avec l'esprit communautaire de l'héritage africain. L'auteur cherche à nous faire prendre conscience de l'antinomie qui existe entre la philosophie de droits de l'individu et celle de l'esprit communautaire. Il s'applique ainsi à démontrer que la vie communautaire est le fondement de la civilisation africaine, ce qui a pour conséquence de favoriser les droits des peuples au profit des droits individuels.

Du communautarisme, l'auteur nous amène à la conception du pouvoir africain, autre élément de fracture avec la culture de la démocratie libérale. Ici aussi, Akindès relie les racines de l'autoritarisme africain à son communautarisme culturel, qui se distingue par le degré élevé de concentration du pouvoir politique chez un même individu et la forme de néo-patrimonialisme que revêt la disposition du pouvoir.

Fort de ces constats, Akindès enchaîne avec les malaises associés à la démocratisation en faisant intervenir la dimension externe. Dimension que l'on peut associé aux effets pervers de la mondialisation, mais que l'auteur dénonce comme la prise d'otage de la démocratie par le processus d'ajustement structurel.[13] Akndès fait état que cette prise d'otage, loin d'être bénéfique pour la démocratisation, s'avère, au contraire, un empêchement qui revêt diverses formes. L'auteur conclue cette section en donnant comme exemple le cas ghanéen et en réitérant "..qu'aucune politique d'ajustement structurel ne saurait s'embarrasser de démocratie, laquelle se présente comme <un luxe de pays riche>…"[14] Par la suite, il fait appel à plusieurs cas non-démocratiques, dont les Tigres de l'Asie, qui appuient sa théorie sur l'orthodoxie du capitalisme, à l'effet qu'elle s'accommode bien des régime autoritaires, dans la mesure où ces derniers génèrent un taux de croissance acceptable.[15] 

"Il ne revendique la liberté que pour les possédants, lesquels, paradoxalement, en bénéficient déjà :<Il ne veut pas assez de libertés>. <Il se contente de ce qu'en jouissent un nombre limité d'hommes; il ne la recherche par pour tous>."[16]

Akindès affirme ainsi que le mariage, dans les présentes conditions, du néo-patrimonialisme africain avec le libéralisme a pour conséquence non pas de favoriser la démocratisation mais plutôt de faire bon ménage avec le libéralisme économique en prenant des apparats d'un néo-patrimonialisme renouvelé.[17]

Conclusion

L'auteur termine son chapitre en réaffirmant que la démocratie doit s'inscrire avant tout dans la maximisation du bonheur le l'individu et que ce dernier doit être la pierre angulaire de tout projet démocratique, ce qui selon l'auteur laisse très peu de choix au pays africains, compte tenu de leur héritage culturel. Akindès poursuit en affirmant que le monde évolue par emprunt et par capitalisation diverses, et qu'il faut que l'Afrique s'approprie son histoire et intervienne afin de se sortir du cercle vicieux qui semble habiter le quotidien des dernières décennies. Il conclue en proposant soit le statu quo, espérant ainsi que le processus actuel de démocratisation saura remporté le pari, ou en prenant action et en intervenant pour renverser et faire progresser cet héritage culturel du communautarisme, au moyen d'emprunts au sein de la richesse des expériences de l'humanité. Pour Akindès cette progression culturelle doit passer par une éducation renouvelée où le développement de l'individu, comme instrument de transformation sociale, devra primer afin de permettre le passage de l'Afrique à la modernité, en faisant la promotion des vertus de la démocratie libérale.

CONCLUSION

 Les deux textes proposés nous offrent des analyses où les auteurs favorisent une approche qui a recours entre autres à une perspective historique pour expliquer le phénomène de transition démocratique africain. Cherchant avant tout à expliquer pourquoi cette démocratisation se distingue des phénomènes similaires en Amérique latine et en Europe du Sud.

Bratton et Van de Walle établissent une typologie qui se veut descriptive des distinctions africaines et qui, de plus, a la propriété de mettre en évidence la nature distincte des familles de processus de transition étatiques. Les auteurs avec leur concept de régimes pré-transition proposent des tendances assorties à leur nature, limitant ainsi le choix des acteurs et prédisposant le succès de la démocratisation à la nature du régime prétransitoire. Se faisant les auteurs nous offrent une analyse que l'on peu qualifiée de structurele où la nature du régime en est le principal instigateur, mais contrairement à ce type d'analyse les auteurs, au moyen de nombreux exemples, reconnaissent que finalement les acteurs politiques, mêmes s'il sont dans un mode de réaction, ont malgré tout une certaine liberté d'action, et ainsi une capacité limitée à modeler le processus de démocratisation de leur pays.

En ce qui concerne le texte de Akindès, ce dernier nous propose avant une approche culturelle et cherche à démontrer que la particularité de la démocratisation africaine est conséquente de ses origines sociales pré-colonisation, dites communautarismes. L'auteur tout en faisant appel à un éventails d'études de tous genres, cherche avant tout à nous faire réaliser que les processus politiques de démocratisation s'inscrivent dans une dynamique rationnelle, étant conséquents d'une culture où l'inégalité se complaît dans une société dite communautaire. Ce qui revient à dire, qu'une démocratisation par le haut est toujours possible, mais qu'il serait plus approprié de reconnaître ce déficit culturel face aux exigences de la démocratie libérale. Et qu'il est grand temps de renouveler les programmes d'éducation, où la promotion des valeurs égalitaires et individuelles devront y être prépondérant. L'auteur se permet de plus de constater que la démocratisation associé de conditionnalités pour l'Afrique n'est pas sans problème majeur et risque de freiner sérieusement les efforts de démocratisation.

En bref il s'agit de deux lectures que j'ai grandement appréciées, nous permettant, à mon avis, de mieux comprendre les forces qui sont à l'œuvre dans ce processus de démocratisation. Certes, elles n'offrent pas de recettes miracles, mais mettent en évidence les vecteurs qui ralentissent ou, du moins, conditionnent tout efforts de  démocratisation, et auxquels seule une approche éclairée, moyennant une intervention intégrée et ajustée à ces réalités, permettra à l'Afrique de ce démocratiser ; si c'est ce que l'on s'attend d'elle.

 

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BIBLIOGRAPHIE 

 

Akindès,            Francis, Les mirages de la démocratisatio en Afrique subsaharienne francophone, CODESRIA- Karthala, Paris, 1996, Chap. 4.

 

Levi,            Margaret, "A model, a Method, and a Map : Rational Choice in Comparative and Historical Analysis" , Comparative Politics : Rationality, Culture and Structure, Mark Irving Lichbach and Alan S. Zuckerman, Cambridge University Press.

Bratton,           Michael et Van de Walle, Nicolas, " Neopatrimonial and Political Transition in Africa", World Politics, Vol. 46, octobre 1993 - juillet 1994, pp. 453-489.

 

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[1]Akindès, Francis, Les mirages de la démocratisatio en Afrique subsaharienne francophone, CODESRIA- Karthala, Paris, 1996, Chap. 4, P. 195.

[2] Ibid., p. 205.

[3]Ibid., p. 206.

[4] "Path dependence has to mean, if it is to mean anything, that once a country or region has started down a track, the

costs of reversal are very high. … Although it is possible to turn around or to clamber from one to the other - and essential if the chosen branch dies- the branch on which a climber begins is the one she tends to follow. … The model of path dependence suggests that not only major technological changes but also major regime changes would alter other interconnected features of the society. .. When organisation develops, the path is even more firmly established, for organisation tends to bring with it vested interests who will choose to maintain a path even when it is not optimal."   (Je m'associe à ces clarifications sur les effets du concept de sentier de dépendance, tel qu'il décrit par Margaret Levi. Voir: Levi, Margaret, "A model, a Method, and a Map : Rational Choice in Comparative and Historical Analysis" , Comparative Politics : Rationality, Culture and Structure, Mark Irving Lichbach and Alan S. Zuckerman, Cambridge University Press, p. 28-9. 

[5]Akindès, ibid., p. 166.

[6]Bratton, ibid., p. 454.

[7]Ibid., p. 457.

[8]Ibid., p. 459.

[9]Ibid., p. 469.

[10]Akindès, ibid., p. 162.

[11]Ibid., p. 163.

 

[12]Ibid., p. 167.

[13]Ibid., p. 185.

[14]Ibid., p. 187, 189.

[15]Ibid., p. 198.

[16]Ibid., p. 199.

[17]Ibid., p. 202. L'auteur nous donne divers exemples types dont la situation de la Côte d'Ivoire et conclue en offrant un constat qui démontre que le processus de démocratisation en Afrique, avec ses conditionalités et le communautarime ont dégénéré en une forme où "le multipartisme apparaît comme une institutionnalisation de la prédation rotative dans un système plus que jamais animé par la logique de la <politique du ventre>." Ibid., p. 203.

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