Les mouvements mélodiques obligés (suite): la sensible

En évoquant les deux mouvements obligés du triton de l'accord de septième de dominante, à la page précédente, nous avons précisé le pourquoi du mouvement ascendant de la sensible dans un tel accord.

Toutefois, lorsque l'accord de dominante est consonant, donc accord parfait, le mouvement naturel de la sensible est causé par des facteurs différents. Si l'on se réfère à la présentation générale du cours (Le couple V-I et le mouvement sensible-tonique), on se rappelle que l'accord de dominante représente le point de tension maximal, et que l'accord de tonique représente le point de détente maximal.

Au cœur du couple V-I se trouve le mouvement sensible-tonique. Étymologiquement, le mot sensible vient du latin sensibilis : qui peut être senti. En musique, la sensible se fait sentir d'avantage que les autres notes de la gamme. Autrement dit, elle est accentuée par rapport aux autres notes. D'autre part, le mot tonique est associé à l'idée de force, selon l'étymologie médiévale. Aussi, la tonique est la note la plus forte, la plus stable de la gamme.

Par l'attribution de ces deux caractéristiques, "accentuée" pour la sensible et "stable" pour la tonique, ne revenons-nous pas à la question de note active et de note de repos? Il y a donc un principe à dégager qui relie la dissonance à la sensible, et qui se formule ainsi: toute note active se résout conjointement sur une note de repos.

Une fois compris le pourquoi, nous pouvons passer aux règles pratiques et factuelles qui en découlent.

Règles pour la sensible

Règles pour la septième et la neuvième de dominante